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Category: Afrique du Sud

En route vers l’Europe !

En route vers l’Europe !

Voilà, notre Stampe est maintenant démonté et placé dans un container pour repartir vers l’Europe en bateau !

Raymond Cuypers et son épouse Inge Daems ont passé plusieurs jours sur l’aérodrome de Stellenbosch, en Afrique du Sud, à démonter l’avion et organiser son retour par bateau vers le port d’Anvers, en Belgique. Ils ont soigneusement emballé les plus grosses pièces, les ailes, la queue, l’hélice, etc. et ont placé le tout dans un container…pour un long voyage retour en bateau jusqu’en Belgique ! Arrivée prévue le 17 février 2017…. Il aura beaucoup voyagé notre petit Stampe 😉

Nous profitons de ce petit post pour remercier Raymond et Inge pour leur travail, effectué avec attention et passion, et nous voudrions également remercier Jean-Michel Heckel et son épouse Michelle pour leur accueil inoubliable ici en Afrique du Sud, leur gentillesse, leur hospitalité et leur aide précieuse pour l’organisation de ce démontage et voyage retour. Merci à vous quatre pour ce travail d’équipe, tout s’est déroulé de manière impeccable. Vous avez été une “dream team” pour nous !

Voici quelques photos du processus et du travail effectué….en attendant d’ici quelques semaines un dernier post avec les 100 plus belles photos de notre voyage !

Jean-Michel avec Raymond et Inge en train de commencer le processus de démontage de notre Stampe OO-GWB V29 :

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Le matériel pour le démontage :

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Les éléments de la queue sont enlevés en premier, puis les ailes :

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Le container est arrivé, il faut maintenant tout caser et tout bien harnacher :

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C’est fini…on ferme tout…derniers instants… au revoir petit Stampe :

 

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Prêt pour son dernier grand voyage avant longtemps :

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Et voilà le transporteur !

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C’est bon, il est dessus ! En route pour le port de Cape Town…et la mer ! Bye bye !

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Charleroi – Cape Town : nous l’avons fait !

Charleroi – Cape Town : nous l’avons fait !

Réveil plus matinal que jamais ce matin : 4 heures. L’objectif est de rejoindre Cape Town pour 11 heures, et plus précisément l’aérodrome de Stellenbosch qui accueille l’aviation générale au cœur des vignes à quelques nautiques seulement de la fameuse Table Mountain. La veille, j’avais été horrifié de voir qu’il ne restait presque plus d’huile dans le réservoir de notre Stampe à l’issue de ce vol difficile à travers des hauts sommets qui pointent à plus de 8.500 pieds. Et notre problème de fuite d’huile s’est aggravé ces derniers jours…

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Les turbulences nous avaient obligés à maintenir une puissance élevée pendant la quasi totalité du vol qui avait duré plus de 3 heures. Il reste 240 nautiques à parcourir, et les prévisions météo annoncent une composante de vent de face de l’ordre de 10 à 15 noeuds sur l’entièreté du parcours entre Plettenberg Bay et Stellenbosch. Vu notre consommation d’huile, nous décidons de scinder ce dernier vol en deux segments, ce qui nous permettra de refaire un appoint d’huile en chemin. Décision est donc prise de se poser à Swellendam, petit aérodrome situé environ à mi-chemin. Ceux qui en sont capables préfèrent rejoindre la destination finale d’une traite, sachant que chaque escale constitue un risque supplémentaire de faire un mauvais atterrissage et de rester coincé à cause d’un problème mécanique…

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5 avions choisissent de faire escale à Swellendam : notre Stampe, le Travelair de Team Alaska, deux Tiger Moth d’Afrique du Sud qui nous ont rejoint au Botswana, et un petit avion plus moderne piloté par des amis des deux équipages des Tiger. Nous décollons un peu avant 7 heures du matin. Le soleil est derrière nous et la visibilité est parfaite. L’air est calme, nous volons le long de la côte à 1.500 pieds. Quel bonheur de voler à ces altitudes !!! Cela fait des semaines que nous volons à plus de 4.000 pieds à cause de l’élévation du terrain. Tout est tellement plus simple à basse altitude. Le moteur semble puissant, nous pouvons voler à régime plus confortable. Les commandes réagissent plus précisément. C’est un véritable vol de plaisance que nous partageons avec les autres équipages. L’un d’entre eux découvre pour la première fois des performances inespérées de son avion. Il vit à Johannesburg et n’a jamais eu l’occasion de voler en dessous de 4.000 pieds ! Il fait un peu frais, et ça fait du bien !!! Très beau vol d’environ 150 nautiques entre la côte et les premières montagnes des hauts plateaux.

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Nous nous posons donc à Swellendam. Atterrissage facile malgré une piste plutôt étroite. L’Afrique du Sud est truffée de merveilleux petits terrains comme celui-ci, logés dans des décors absolument somptueux, où les taxes d’atterrissage n’existent pas et où le carburant est toujours disponible. C’est l’occasion pour nous de prendre quelques photos, l’endroit est tellement magnifique ! Le niveau d’huile de notre avion est raisonnable, je décide malgré tout d’ajouter encore un litre dans le réservoir afin d’assurer le coup pour notre tout dernier segment.

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Il est maintenant 9h30, et il faut se remettre en route pour espérer rejoindre le Cap à 11 heures. Ce décollage a un goût un peu particulier. C’est le dernier, le tout dernier de ce voyage. En avançant la manette des gaz, j’ai une soudaine impression de ne faire plus qu’un avec notre avion. Il répond au doigt et à l’œil. Il accélère naturellement, en douceur et sans hésitation, je pousse les commandes vers l’avant, la queue se lève, la vitesse augmente facilement, le moteur ronronne, l’avion s’élève dans le ciel avec une grâce extraordinaire, j’ai l’impression qu’il sait. J’en ai des frissons. Quel compagnon de voyage formidable ! Quelle endurance, quelle force tranquille ! Il est mon ami pour la vie…

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Nous naviguons vers cette destination dont nous avons tellement rêvé. Cinq avions, tout près les uns des autres. Personne ne parle sur la fréquence. On peut sentir que quelque chose de spécial est en train de se passer. Il reste un dernier col à passer avant de rejoindre la baie. Le vent s’est calmé, les turbulences semblent appartenir au passé. Nous montons à 2.500 pieds. Quelques montagnes devant nous cachent encore le spectacle qui nous attend dans quelques minutes…

Ça y est, nous franchissons ces derniers reliefs, et la voilà… La baie de Cape Town s’offre à nous comme un cadeau venu du ciel. C’est un spectacle magnifique. L’émotion est à son comble. Nous y sommes ! Nous y sommes ! Cape Town est devant nous, Table Mountain est là, juste à quelques minutes de vol. C’est la fin, nous y sommes arrivés. Nous avons de la peine à croire ce qui nous arrive. Nous passons sur la fréquence de Stellenbosch, et quelle surprise, tout le monde est là, tout le monde ! Même ceux qui avaient été retardés à Blue Mountain suite à l’incident survenu sur l’avion de Team Canada. Il est 11 heures, et tout le monde s’est plié en 4 pour arriver en même temps !!! C’est merveilleux, quelle émotion !!!!

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Stellenbosch, magnifique petite piste en dur de 760 mètres située à quelque 300 pieds du niveau de la mer. Il y a un bon vent de travers sur la 19. Nous entrons en vent arrière en formation avec l’un des Tiger Moth piloté par Rodney et Ron. En fin de vent arrière, je leur fais signe de virer en étape de base, nous cassons la formation afin d’assurer un atterrissage confortable pour tout le monde. Approche un peu sportive, concentration maximale. Il ne s’agit pas de rater cet atterrissage, ce serait trop bête.

Et hop, c’est dans la poche. Nous sommes posés, tout est sous contrôle ! Nous taxions vers l’endroit où d’autres biplans sont déjà stationnés. Il y a un monde de fou ! Des centaines de personnes sont venues assister à l’arrivée de ce rallye extraordinaire ! Tout un espace est réservé aux biplans qui viennent de parcourir plus de 8.000 nautiques pour rejoindre la pointe Sud de ce continent majestueux. Nous arrêtons le moteur, et les journalistes et autres curieux et passionnés se jettent sur nous pour nous féliciter et pour recueillir nos impressions à chaud. Mais pour nous, la priorité, c’est d’aller féliciter les autres équipages qui, comme nous, ont accompli la mission jusqu’au bout. Et en premier lieu, Nick et Lita. Sans un seul mot, nous nous serrons longuement dans les bras. Impossible de retenir nos larmes. C’est plus fort que nous, l’émotion est trop vive. Nos larmes traduisent une immense joie, mais probablement aussi une grande tristesse, car l’aventure est terminée. Le but est atteint, et la vie normale va devoir reprendre son cours…

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Nous sommes rapidement ramenés à la réalité par les organisateurs du rallye qui ont prévu, en guise de récompense, un vol historique autour de la baie en longeant Table Mountain jusqu’à la pointe du Cap de Bonne Espérance, avec un retour par l’aéroport international de Cape Town pour un passage à basse hauteur. Après quelques discours de remerciements et de félicitations, nous voilà repartis dans la file pour reprendre suffisamment d’essence pour assurer ce vol qui devrait durer environ 45 minutes. Les premiers moteurs se remettent en route, et bientôt, pas moins de 8 biplans, 4 avions de logistique et deux hélicoptères emportant les équipes de tournage se pressent au point d’attente de la piste 19 pour un départ synchronisé.

Et le miracle s’accomplit. Après 10 minutes de vol en direction de la côte, tous les avions se retrouvent. À gauche et à droite de nous, tous les biplans sont là ! Tout le monde est là !!! C’est la première fois depuis le début du rallye que tout le monde se retrouve en vol. Les plus rapides adaptent leur vitesse, et sans rien dire sur la fréquence, tout le monde se positionne pour que tous puissent savourer en même temps ce moment magique. L’émotion est tout simplement indescriptible.

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À moins de 200 pieds au dessus de la mer, ce que nous vivons en ce moment précis semble irréel. Notre batterie nous lâche malheureusement après quelques minutes, si bien qu’il m’est impossible de communiquer avec Frog. De toute façon, il n’y a rien à dire. Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ce que nous sommes en train de vivre. C’est tout simplement magnifique. L’hélicoptère qui nous suit immortalise l’instant grâce à une caméra dernier cri montée sur une plateforme gyroscopique. Après les plages desquelles les baigneurs nous saluent, la pointe du Cap de Bonne Espérance, la traversée de la ville de Cape Town, nous arrivons aux abords de l’aéroport international où le trafic s’est tout simplement arrêté pour nous permettre de survoler la piste principale à quelques mètres de hauteur. Un avion de ligne est au point d’attente, nous arrivons à plusieurs en courte finale, les pilotes dans le cockpit de ce gros coucou (et les passagers qui étaient du bon côté des hublots) ont dû halluciner en nous voyant arriver !! Nous reprenons ensuite le cap de Stellenbosh pour un tout dernier atterrissage en douceur malgré le vent de travers.

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C’est fini. Après 125 heures de vol depuis la Belgique, notre oiseau va enfin pouvoir se reposer avant d’être démonté et renvoyé par bateau à Anvers où Raymond le remontera pour le début de la belle saison. Nous avons l’immense privilège de pouvoir rentrer notre oiseau dans un hangar gracieusement mis à notre disposition par Jean-Michel et son épouse Michelle, un couple de Français absolument charmant qui nous avait contacté personnellement après être tombé sur notre blog. Nous voulons remercier tout particulièrement ce couple d’aviateurs passionnés dont la gentillesse et la générosité nous permettent de terminer l’aventure dans une grande sérénité.

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Nous dédions notre arrivée à Raymond Cuypers et à Eddy De Poorter, de l’autorité belge de l’aviation civile, qui ont été deux soutiens majeurs pour nous dans cette aventure, depuis le début. Deux passionnés d’aviation comme nous et deux grands amoureux des Stampes. Merci à vous deux pour votre travail acharné dans ce projet fantastique.

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We have reached the southern coastline of the African continent

We have reached the southern coastline of the African continent

One leg of 240 nautical miles today, between Gariep Dam and Plettenberg Bay (FAPG), on the southern coastline of South Africa.

We woke up with a clear blue sky and the view from the hotel over the lake and the dam was stunning:

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This flight was one of the most difficult flights of all the trip. Bumpy, turbulent, high ridges of mountains to cross, severe downdrafts, etc..

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It has been a constant fight, a constant struggle for Cedric and me. Silence in the cockpit most of the time, concentration at its maximum. The performance of the plane was not great at 7000 feet…

The scenery was beautiful though:

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And after a 3:30 hour flight, the coastline of the “Garden Route” appeared to us:

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There was windshear on short final at Plettenberg Bay. Not an easy landing. Kiwi landed perfectly but the Tiger Moth of the South-African crew damaged a tire when landing.

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Our Stampe also suffered some technical problems. One of the exhaust gaskets blew. Kiwi had to spend the whole afternoon on the tarmac to repair/replace it, so we can hopefully make it to Cape Town tomorrow…

300 nautiques, 3 vols, au cœur de l’Afrique du Sud

300 nautiques, 3 vols, au cœur de l’Afrique du Sud

Longue journée de vol aujourd’hui. 307 nautiques à parcourir entre la piste privée de Blue Mountain Valley, située à l’ouest de Johannesburg, et Gariep Dam (FAHV), en plein centre de l’Afrique du Sud. C’est un pays immense, grand comme presque trois fois la France, et il faut continuer à avancer pour espérer atteindre Le Cap vendredi midi.

Trois tronçons étaient au programme :
1. Blue Mountain Valley – Parys (FAPY)
2. Parys – Bloemfontein (FATP)
3. Bloemfontein – Gariep Dam (FAHV)

Levés à 6h du matin, nous n’avons pu quitter Blue Mountain que vers 10h30. Très tard donc ! Il a fallu ranger la tente, les sacs de couchage, faire la queue pour la douche (on campait tous sur le terrain et il n’y avait qu’une seule douche pour les femmes), préparer l’avion, dire au revoir à nos hôtes, et enfin attendre que la radio de Nick (Team Alaska) soit réparée (elle aurait pris l’eau pendant la nuit la veille, à cause de l’orage). La roulette de queue du Travelair de Pedro (Team Canada) a été abîmée hier en fin de journée, alors qu’il faisait quelques tours de piste pour le plaisir, et malgré le fait que plusieurs pilotes/mécaniciens du rallye s’activaient autour depuis hier soir, elle n’était toujours pas réparée à 10h30 ce matin. Nous aurions aimé attendre Pedro mais les deux Tiger Moth encore en course dans le rallye vont l’attendre et partiront avec lui. Pas besoin d’attendre tous ensemble donc, nous décidons de mettre les voiles avec Team Alaska et le Stampe de Roel !

Le premier vol est très agréable et plutôt court, 60 nautiques à travers de belles vallées. Vol en formation avec le Stampe de Roel (voir notre post précédent).

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Parys (FAPY) est un très chouette petit aérodrome avec tout ce qu’il faut pour rendre heureux les pilotes d’aviation générale : un restaurant avec vue sur piste, une station essence, et un accueil serviable et efficace. Une fois posés, nous nous dirigeons donc vers le restaurant pour prendre un copieux petit-déjeuner. Mais à peine notre commande passée, les premières gouttes d’eau tombent, elles deviennent de plus en plus grosses…la pluie s’invite au programme !!! Il faut courir retourner aux avions, garés à 100 mètres dans l’herbe, pour installer les bâches et attacher les ailes ! Nous mangerons des œufs au plat et du bacon froids 😉

Après le petit-déj, il faut remettre de l’essence dans nos avions. Les barils d’AVGAS prévus pour nous sont apparemment déjà vides ! Les quelques autres avions du rally arrivés ici avant nous ont tout pris ! Ce n’est pas leur faute, juste un mauvais calcul des quantités dont tout le groupe avait besoin… Nous aspirerons donc le fond des barils pour le Travelair de Nick et notre Stampe et nous aurons tout juste ce qu’il nous faut pour notre prochain vol… Nous sommes les deux derniers biplans à passer, les autres sont déjà devant nous ou bien restés à Blue Mountain avec Team Canada…

Nous décollons vers 14h et le ciel est bien chargé de gros cumulonimbus et d’averses de pluie. Il faut aller vers le sud-ouest mais l’horizon est bouché. Nous filons donc plus à l’ouest, où le relief est le plus bas, et rejoindrons notre route plus tard. Cette partie de l’Afrique du Sud est truffée de hauts plateaux et de montagnes. L’élévation de Parys était d’environ 4500 pieds, idem pour les deux autres terrains du jour. Il faut contourner plusieurs grosses cellules, on prendra de la pluie, impossible de tout éviter…

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Phénomène encore inconnu pour Cédric et moi : des éclairs sortent de nuages clairs et sans pluie ! Il y a de l’électricité partout ici ! Comment savoir où tombera le prochain ? Nous avançons en priant que la foudre ne tombe pas sur nous ! Ouf, le terrain de Bloemfontein est en vue. Atterrissage sportif avec vent de travers et turbulences. Un gros nuage noir se trouve à proximité du terrain, vite il faut à nouveau faire le plein avant que ce ne soit le déluge. Les réservoirs sont à peine remplis que les premières gouttes tombent, décidément c’est la journée ! On sécurise l’avion et on installe la bâche puis on court se réfugier dans le petit aéro-club ouvert.

Le OO-GWB sous la pluie à Bloemfontein :

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Accueil formidable comme d’habitude. On s’installe dans de grands et confortables fauteuils en cuir et on attend que le déluge passe… Il fait chaud et, bonheur ! L’aéroclub vend des cornets glacés ! Des Magnum et des Cornetto ! Chacun choisit le sien et savoure ce petit instant de détente dans le silence. Au bout d’une heure, ni le tonnerre ni la pluie ne cessent. On calcule que le dernier décollage c’est 18h au grand plus tard. Le coucher du soleil est à 19h15 à Gariep Dam, notre destination finale, et nous avons 1h15 de vol (98 nautiques), en comptant sur du vent de dos ! Il est 17h45, le tonnerre a cessé mais pas la pluie. C’est toujours la douche et l’inondation :

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On sort quand même dehors deux minutes pour examiner l’horizon et on voit qu’il s’éclaircit francement, derrière la silhouette du Travelair de Team Alaska :

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On rentre trempé 😉 Un instructeur local appelle un de ses amis qui lui envoie une photo prise à quelques kilomètres de là : grand ciel bleu ! Cédric appelle aussi Ingo, le pilote allemand du Bücker déjà arrivé à Gariep Dam car parti beaucoup plus tôt ce matin, et il nous confirme qu’il fait beau là-bas. Nous sommes 4, Nick et Lita de Team Alaska, et Cédric et moi à devoir prendre une décision, ensemble. Les locaux nous encouragent à rester ici pour la nuit et nous proposent gentiment de chercher un lodge pour nous. C’est tentant mais on a envie de continuer… Si on reste ici pour la nuit, la journée de vol sera très longue demain et nous n’avons même pas une brosse à dent avec nous pour ce soir. En effet, tous nos bagages sont déjà à Gariep Dam, transportés dans un Van car l’Antonov (l’avion cargo du rallye) a arrêté l’aventure à Johannesburg… Il est 17h55, on décide de commun accord d’y aller, quitte à être bien mouillé pendant les 15 premières minutes du vol, car la pluie n’a pas encore tout à fait cessé. On file donc aux avions, on débâche, on protège les iPads, on essuie un peu les sièges (ils sont trempés malgré la bâche), Cédric démarre le
moteur à la main (pour sauver la batterie, et oui le problème n’est toujours pas réglé…), l’inspection pré-vol est faite, hop c’est parti !

Nick décolle en premier avec son Travelair…décollage musclé…à peine ses roues sont en l’air que l’avion dérive brutalement vers la gauche. Au moins on sait à quoi s’attendre ! C’est au tour de Cédric. Idem, l’avion dévie directement de l’axe de piste vers la gauche malgré la correction de vent bien entendu appliquée par Cédric ! Le vent est encore très fort même si l’orage est passé… bref, tout se passe bien finalement… Les deux biplans sont en l’air !

Ce dernier vol aujourd’hui restera pour moi, avec le Soudan, comme l’un des plus beaux de tout notre voyage. Lumière éclatante, paysages de Far West, ciel dramatique !

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Nous ne regrettons pas d’être partis, même si c’était un peu forcé le destin…L’arrivée sur le lac artificiel de Gariep Dam nous fait penser à Ouarzazate. Une impression de bout du monde, et de paix. Dire que des gens vivent là toute l’année. Il est 19h16 (!), Keith et Justin nous accueillent les bras ouverts, avec cidres et bières, et nous offrent une place dans leur hangar pour la nuit, afin de pouvoir charger notre batterie… Merci Keith et Justin !

Sans l’hospitalité et la générosité des locaux, ce voyage n’aurait probablement pas pu se faire jusqu’au bout ! C’est grâce à la solidarité de tous ces hommes et femmes que nous rencontrons à chaque étape, qui partagent la même passion que nous, que notre petit oiseau a pu à chaque fois repartir et continuer son chemin. Quand on voyage comme ça et qu’on est loin de chez soi, c’est avec les locaux qu’il faut compter. Bien sûr, on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Mais dans l’immense majorité des cas, vous recevez des mains tendues et des sourires, absolument gratuits, parce qu’en fin de compte ces gens sont toujours fiers et honorés de vous accueillir sur leurs terres. Je pense que tous les voyageurs, les vrais voyageurs, qu’ils soient marins, pilotes ou marcheurs, partageront ce point de vue.

Une jolie surprise. Merci Roel.

Une jolie surprise. Merci Roel.

Ce matin nous avons eu une chouette surprise. À peine réveillés et sortis de la tente, nous entendons le bruit d’un moteur en approche vers le terrain… il est 6h30, qui peut bien vouloir atterrir ici de si bonne heure? C’est alors que nous apercevons un biplan en courte finale, que les arbres en bout de piste cachaient jusqu’au dernier moment. Un très joli biplan, de couleur bleue…un Stampe !!! Le propriétaire du seul Stampe en état de vol en Afrique du Sud est venu nous dire bonjour ce matin à Blue Mountain Valley !! Roel Stausebach habite les environs de Johannesburg et, ayant entendu parlé du rally et du fait qu’un Stampe faisait partie de l’aventure, il a décidé de venir à notre rencontre ici. N’est-ce-pas génial ?

Il n’y a plus que deux Stampe basés en Afrique du Sud mais l’un d’eux a été endommagé il y a quelques mois par l’effondrement du toit d’un hangar et doit être restauré. Roel Stausebach est donc le seul pilote de Stampe encore en état de vol. C’est un homme charmant et nous avons partagé nos expériences et l’histoire de nos deux Stampe en prenant le petit-déjeuner. Il a acheté le sien aux États-Unis. C’était un Stampe SV4-C (le notre est un SV4-B), construit en France en 1946. Mais son Stampe est un peu spécial car il a été remotorisé avec un Lycoming O-360 de 180 chevaux et Roel a installé des feux de position, des nouveaux freins etc.. Il est probablement assez unique !

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Roel nous a ensuite accompagné pour notre premier vol de la journée, jusqu’à Parys (FAPY). Super petit vol de 45 minutes ensemble, deux Stampe en Afrique du Sud, qui l’aurait cru ?!

 

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Our Stampe has reached Johannesburg!

Our Stampe has reached Johannesburg!

We are now in South Africa! We are very happy to be here even though we are not yet in Cape Town! There are still three more days of flying before we can hopefully glimpse the Cape of Good Hope and finish the rally!

Yesterday, we took off from Gaborone only around 2 pm, with the Tiger Moth of Great Britain and the Travelair of Team Canada. All the other planes had already left the capital of Botswana in the morning but since we heard there was a good maintenance facility at the airport, Kiwi wanted to try to get our generator/battery problem fixed. Many people were busy working on our plane. We spent the whole morning in the hangar taking care of the plane…and the guys were really helpful.

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I got a bit bored so I decided to clean the aircraft! It was so dirty…and not easy! My back hurt afterwards!

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The problem finally seemed to be fixed. When we asked the boss of the maintenance shop how much we owed him, he said nothing. We insisted but he said he helped us with pleasure. The name of his company is Kalahari Air Services. If you ever need help in Gaborone, go there, they are fantastic. Cedric was not sure but we had to hurry up if we wanted to have a chance to reach our final destination of the day before sunset. As we cannot carry any luggage in our tiny bird, we had no stuff with us here, everything had already left with the Antonov for South Africa! So I urged Cedric to leave, really didn’t want to be stuck in Gaborone for the night with not even my toothbrush 😉

A few minutes after takeoff, in formation with the two other biplanes, we crossed the border and entered the airspace of South Africa! The landscape suddenly transformed into something completely different from what we had seen so far! It became much greener and the bush changed into an area dominated by high plains surrounded by several old ridges. This is exactly how we imagined South Africa.

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We flew in formation with the British Tiger Moth of John and Norman…

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We flew over a huge quarry of diamonds…and the approach towards Lanseria (FALA) was stunning. It looks like Italy or the lake Léman in Switzerland, at least from the sky…

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Lanseria is a port of entry, close to Johannesburg, where we had to land to clear customs and get a temporary import certificate for our plane. The authorities of South Africa tend to be suspicious of pilots flying into the country with their own airplane and then selling it in parts without paying any VAT or customs tax. We have to promise that we will not sell it here, in parts, and so the plane is “detained” by the authorities as long as we do not prove that we actually fly out of the country with the plane as it is! The process went quite efficiently and we had a nice ride on the tarmac 😉

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After 40 minutes we were airborne again for the shortest flight of the rally, a 15-minute flight to a private lovely airfield located west of Lanseria. The name of this private grass airstrip is Blue Mountain Valley (no ICAO code). We landed there just before sunset. All the other biplanes of the rally were already there. We did a few low passes above the field to greet our hosts!

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Today, we enjoyed a day of rest and a private air show organised by the owner of this little airfield. Many pilots with all sorts of different planes (old timers and modern ones) came from all over the country to meet the pilots of the biplanes of the rally. Tonight we will enjoy another BBQ with everyone here and will spend our second night in a small tent, on the grass of the airfield itself. Hopefully with no rain and scaring lightning this time. Our mattress and personal stuff got completely soaked yesterday night…Kiwi did not sleep very well and is having a nap (see the picture below) while our clothes, shoes etc. get dry 😉

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This was the view from our tent this morning, set up right in the middle of the runway. Cool, isn’t it? After raining all night, nice clear blue sky, this is South Africa 😉

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Finally, we would like to dedicate these two last flights to our friend Manfredo, and co-owner of our Stampe. Thank you Manfredo for your friendship and for giving us your full trust and your support in our adventure.

We will leave very early tomorrow morning for Gariep Dam (FAHV), via Parys (FAPY) and Bloemfontein (FATP). 307 nautical miles in total…