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Month: December 2016

Charleroi – Cape Town : nous l’avons fait !

Charleroi – Cape Town : nous l’avons fait !

Réveil plus matinal que jamais ce matin : 4 heures. L’objectif est de rejoindre Cape Town pour 11 heures, et plus précisément l’aérodrome de Stellenbosch qui accueille l’aviation générale au cœur des vignes à quelques nautiques seulement de la fameuse Table Mountain. La veille, j’avais été horrifié de voir qu’il ne restait presque plus d’huile dans le réservoir de notre Stampe à l’issue de ce vol difficile à travers des hauts sommets qui pointent à plus de 8.500 pieds. Et notre problème de fuite d’huile s’est aggravé ces derniers jours…

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Les turbulences nous avaient obligés à maintenir une puissance élevée pendant la quasi totalité du vol qui avait duré plus de 3 heures. Il reste 240 nautiques à parcourir, et les prévisions météo annoncent une composante de vent de face de l’ordre de 10 à 15 noeuds sur l’entièreté du parcours entre Plettenberg Bay et Stellenbosch. Vu notre consommation d’huile, nous décidons de scinder ce dernier vol en deux segments, ce qui nous permettra de refaire un appoint d’huile en chemin. Décision est donc prise de se poser à Swellendam, petit aérodrome situé environ à mi-chemin. Ceux qui en sont capables préfèrent rejoindre la destination finale d’une traite, sachant que chaque escale constitue un risque supplémentaire de faire un mauvais atterrissage et de rester coincé à cause d’un problème mécanique…

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5 avions choisissent de faire escale à Swellendam : notre Stampe, le Travelair de Team Alaska, deux Tiger Moth d’Afrique du Sud qui nous ont rejoint au Botswana, et un petit avion plus moderne piloté par des amis des deux équipages des Tiger. Nous décollons un peu avant 7 heures du matin. Le soleil est derrière nous et la visibilité est parfaite. L’air est calme, nous volons le long de la côte à 1.500 pieds. Quel bonheur de voler à ces altitudes !!! Cela fait des semaines que nous volons à plus de 4.000 pieds à cause de l’élévation du terrain. Tout est tellement plus simple à basse altitude. Le moteur semble puissant, nous pouvons voler à régime plus confortable. Les commandes réagissent plus précisément. C’est un véritable vol de plaisance que nous partageons avec les autres équipages. L’un d’entre eux découvre pour la première fois des performances inespérées de son avion. Il vit à Johannesburg et n’a jamais eu l’occasion de voler en dessous de 4.000 pieds ! Il fait un peu frais, et ça fait du bien !!! Très beau vol d’environ 150 nautiques entre la côte et les premières montagnes des hauts plateaux.

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Nous nous posons donc à Swellendam. Atterrissage facile malgré une piste plutôt étroite. L’Afrique du Sud est truffée de merveilleux petits terrains comme celui-ci, logés dans des décors absolument somptueux, où les taxes d’atterrissage n’existent pas et où le carburant est toujours disponible. C’est l’occasion pour nous de prendre quelques photos, l’endroit est tellement magnifique ! Le niveau d’huile de notre avion est raisonnable, je décide malgré tout d’ajouter encore un litre dans le réservoir afin d’assurer le coup pour notre tout dernier segment.

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Il est maintenant 9h30, et il faut se remettre en route pour espérer rejoindre le Cap à 11 heures. Ce décollage a un goût un peu particulier. C’est le dernier, le tout dernier de ce voyage. En avançant la manette des gaz, j’ai une soudaine impression de ne faire plus qu’un avec notre avion. Il répond au doigt et à l’œil. Il accélère naturellement, en douceur et sans hésitation, je pousse les commandes vers l’avant, la queue se lève, la vitesse augmente facilement, le moteur ronronne, l’avion s’élève dans le ciel avec une grâce extraordinaire, j’ai l’impression qu’il sait. J’en ai des frissons. Quel compagnon de voyage formidable ! Quelle endurance, quelle force tranquille ! Il est mon ami pour la vie…

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Nous naviguons vers cette destination dont nous avons tellement rêvé. Cinq avions, tout près les uns des autres. Personne ne parle sur la fréquence. On peut sentir que quelque chose de spécial est en train de se passer. Il reste un dernier col à passer avant de rejoindre la baie. Le vent s’est calmé, les turbulences semblent appartenir au passé. Nous montons à 2.500 pieds. Quelques montagnes devant nous cachent encore le spectacle qui nous attend dans quelques minutes…

Ça y est, nous franchissons ces derniers reliefs, et la voilà… La baie de Cape Town s’offre à nous comme un cadeau venu du ciel. C’est un spectacle magnifique. L’émotion est à son comble. Nous y sommes ! Nous y sommes ! Cape Town est devant nous, Table Mountain est là, juste à quelques minutes de vol. C’est la fin, nous y sommes arrivés. Nous avons de la peine à croire ce qui nous arrive. Nous passons sur la fréquence de Stellenbosch, et quelle surprise, tout le monde est là, tout le monde ! Même ceux qui avaient été retardés à Blue Mountain suite à l’incident survenu sur l’avion de Team Canada. Il est 11 heures, et tout le monde s’est plié en 4 pour arriver en même temps !!! C’est merveilleux, quelle émotion !!!!

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Stellenbosch, magnifique petite piste en dur de 760 mètres située à quelque 300 pieds du niveau de la mer. Il y a un bon vent de travers sur la 19. Nous entrons en vent arrière en formation avec l’un des Tiger Moth piloté par Rodney et Ron. En fin de vent arrière, je leur fais signe de virer en étape de base, nous cassons la formation afin d’assurer un atterrissage confortable pour tout le monde. Approche un peu sportive, concentration maximale. Il ne s’agit pas de rater cet atterrissage, ce serait trop bête.

Et hop, c’est dans la poche. Nous sommes posés, tout est sous contrôle ! Nous taxions vers l’endroit où d’autres biplans sont déjà stationnés. Il y a un monde de fou ! Des centaines de personnes sont venues assister à l’arrivée de ce rallye extraordinaire ! Tout un espace est réservé aux biplans qui viennent de parcourir plus de 8.000 nautiques pour rejoindre la pointe Sud de ce continent majestueux. Nous arrêtons le moteur, et les journalistes et autres curieux et passionnés se jettent sur nous pour nous féliciter et pour recueillir nos impressions à chaud. Mais pour nous, la priorité, c’est d’aller féliciter les autres équipages qui, comme nous, ont accompli la mission jusqu’au bout. Et en premier lieu, Nick et Lita. Sans un seul mot, nous nous serrons longuement dans les bras. Impossible de retenir nos larmes. C’est plus fort que nous, l’émotion est trop vive. Nos larmes traduisent une immense joie, mais probablement aussi une grande tristesse, car l’aventure est terminée. Le but est atteint, et la vie normale va devoir reprendre son cours…

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Nous sommes rapidement ramenés à la réalité par les organisateurs du rallye qui ont prévu, en guise de récompense, un vol historique autour de la baie en longeant Table Mountain jusqu’à la pointe du Cap de Bonne Espérance, avec un retour par l’aéroport international de Cape Town pour un passage à basse hauteur. Après quelques discours de remerciements et de félicitations, nous voilà repartis dans la file pour reprendre suffisamment d’essence pour assurer ce vol qui devrait durer environ 45 minutes. Les premiers moteurs se remettent en route, et bientôt, pas moins de 8 biplans, 4 avions de logistique et deux hélicoptères emportant les équipes de tournage se pressent au point d’attente de la piste 19 pour un départ synchronisé.

Et le miracle s’accomplit. Après 10 minutes de vol en direction de la côte, tous les avions se retrouvent. À gauche et à droite de nous, tous les biplans sont là ! Tout le monde est là !!! C’est la première fois depuis le début du rallye que tout le monde se retrouve en vol. Les plus rapides adaptent leur vitesse, et sans rien dire sur la fréquence, tout le monde se positionne pour que tous puissent savourer en même temps ce moment magique. L’émotion est tout simplement indescriptible.

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À moins de 200 pieds au dessus de la mer, ce que nous vivons en ce moment précis semble irréel. Notre batterie nous lâche malheureusement après quelques minutes, si bien qu’il m’est impossible de communiquer avec Frog. De toute façon, il n’y a rien à dire. Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire ce que nous sommes en train de vivre. C’est tout simplement magnifique. L’hélicoptère qui nous suit immortalise l’instant grâce à une caméra dernier cri montée sur une plateforme gyroscopique. Après les plages desquelles les baigneurs nous saluent, la pointe du Cap de Bonne Espérance, la traversée de la ville de Cape Town, nous arrivons aux abords de l’aéroport international où le trafic s’est tout simplement arrêté pour nous permettre de survoler la piste principale à quelques mètres de hauteur. Un avion de ligne est au point d’attente, nous arrivons à plusieurs en courte finale, les pilotes dans le cockpit de ce gros coucou (et les passagers qui étaient du bon côté des hublots) ont dû halluciner en nous voyant arriver !! Nous reprenons ensuite le cap de Stellenbosh pour un tout dernier atterrissage en douceur malgré le vent de travers.

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C’est fini. Après 125 heures de vol depuis la Belgique, notre oiseau va enfin pouvoir se reposer avant d’être démonté et renvoyé par bateau à Anvers où Raymond le remontera pour le début de la belle saison. Nous avons l’immense privilège de pouvoir rentrer notre oiseau dans un hangar gracieusement mis à notre disposition par Jean-Michel et son épouse Michelle, un couple de Français absolument charmant qui nous avait contacté personnellement après être tombé sur notre blog. Nous voulons remercier tout particulièrement ce couple d’aviateurs passionnés dont la gentillesse et la générosité nous permettent de terminer l’aventure dans une grande sérénité.

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Nous dédions notre arrivée à Raymond Cuypers et à Eddy De Poorter, de l’autorité belge de l’aviation civile, qui ont été deux soutiens majeurs pour nous dans cette aventure, depuis le début. Deux passionnés d’aviation comme nous et deux grands amoureux des Stampes. Merci à vous deux pour votre travail acharné dans ce projet fantastique.

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We have reached the southern coastline of the African continent

We have reached the southern coastline of the African continent

One leg of 240 nautical miles today, between Gariep Dam and Plettenberg Bay (FAPG), on the southern coastline of South Africa.

We woke up with a clear blue sky and the view from the hotel over the lake and the dam was stunning:

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This flight was one of the most difficult flights of all the trip. Bumpy, turbulent, high ridges of mountains to cross, severe downdrafts, etc..

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It has been a constant fight, a constant struggle for Cedric and me. Silence in the cockpit most of the time, concentration at its maximum. The performance of the plane was not great at 7000 feet…

The scenery was beautiful though:

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And after a 3:30 hour flight, the coastline of the “Garden Route” appeared to us:

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There was windshear on short final at Plettenberg Bay. Not an easy landing. Kiwi landed perfectly but the Tiger Moth of the South-African crew damaged a tire when landing.

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Our Stampe also suffered some technical problems. One of the exhaust gaskets blew. Kiwi had to spend the whole afternoon on the tarmac to repair/replace it, so we can hopefully make it to Cape Town tomorrow…

300 nautiques, 3 vols, au cœur de l’Afrique du Sud

300 nautiques, 3 vols, au cœur de l’Afrique du Sud

Longue journée de vol aujourd’hui. 307 nautiques à parcourir entre la piste privée de Blue Mountain Valley, située à l’ouest de Johannesburg, et Gariep Dam (FAHV), en plein centre de l’Afrique du Sud. C’est un pays immense, grand comme presque trois fois la France, et il faut continuer à avancer pour espérer atteindre Le Cap vendredi midi.

Trois tronçons étaient au programme :
1. Blue Mountain Valley – Parys (FAPY)
2. Parys – Bloemfontein (FATP)
3. Bloemfontein – Gariep Dam (FAHV)

Levés à 6h du matin, nous n’avons pu quitter Blue Mountain que vers 10h30. Très tard donc ! Il a fallu ranger la tente, les sacs de couchage, faire la queue pour la douche (on campait tous sur le terrain et il n’y avait qu’une seule douche pour les femmes), préparer l’avion, dire au revoir à nos hôtes, et enfin attendre que la radio de Nick (Team Alaska) soit réparée (elle aurait pris l’eau pendant la nuit la veille, à cause de l’orage). La roulette de queue du Travelair de Pedro (Team Canada) a été abîmée hier en fin de journée, alors qu’il faisait quelques tours de piste pour le plaisir, et malgré le fait que plusieurs pilotes/mécaniciens du rallye s’activaient autour depuis hier soir, elle n’était toujours pas réparée à 10h30 ce matin. Nous aurions aimé attendre Pedro mais les deux Tiger Moth encore en course dans le rallye vont l’attendre et partiront avec lui. Pas besoin d’attendre tous ensemble donc, nous décidons de mettre les voiles avec Team Alaska et le Stampe de Roel !

Le premier vol est très agréable et plutôt court, 60 nautiques à travers de belles vallées. Vol en formation avec le Stampe de Roel (voir notre post précédent).

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Parys (FAPY) est un très chouette petit aérodrome avec tout ce qu’il faut pour rendre heureux les pilotes d’aviation générale : un restaurant avec vue sur piste, une station essence, et un accueil serviable et efficace. Une fois posés, nous nous dirigeons donc vers le restaurant pour prendre un copieux petit-déjeuner. Mais à peine notre commande passée, les premières gouttes d’eau tombent, elles deviennent de plus en plus grosses…la pluie s’invite au programme !!! Il faut courir retourner aux avions, garés à 100 mètres dans l’herbe, pour installer les bâches et attacher les ailes ! Nous mangerons des œufs au plat et du bacon froids 😉

Après le petit-déj, il faut remettre de l’essence dans nos avions. Les barils d’AVGAS prévus pour nous sont apparemment déjà vides ! Les quelques autres avions du rally arrivés ici avant nous ont tout pris ! Ce n’est pas leur faute, juste un mauvais calcul des quantités dont tout le groupe avait besoin… Nous aspirerons donc le fond des barils pour le Travelair de Nick et notre Stampe et nous aurons tout juste ce qu’il nous faut pour notre prochain vol… Nous sommes les deux derniers biplans à passer, les autres sont déjà devant nous ou bien restés à Blue Mountain avec Team Canada…

Nous décollons vers 14h et le ciel est bien chargé de gros cumulonimbus et d’averses de pluie. Il faut aller vers le sud-ouest mais l’horizon est bouché. Nous filons donc plus à l’ouest, où le relief est le plus bas, et rejoindrons notre route plus tard. Cette partie de l’Afrique du Sud est truffée de hauts plateaux et de montagnes. L’élévation de Parys était d’environ 4500 pieds, idem pour les deux autres terrains du jour. Il faut contourner plusieurs grosses cellules, on prendra de la pluie, impossible de tout éviter…

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Phénomène encore inconnu pour Cédric et moi : des éclairs sortent de nuages clairs et sans pluie ! Il y a de l’électricité partout ici ! Comment savoir où tombera le prochain ? Nous avançons en priant que la foudre ne tombe pas sur nous ! Ouf, le terrain de Bloemfontein est en vue. Atterrissage sportif avec vent de travers et turbulences. Un gros nuage noir se trouve à proximité du terrain, vite il faut à nouveau faire le plein avant que ce ne soit le déluge. Les réservoirs sont à peine remplis que les premières gouttes tombent, décidément c’est la journée ! On sécurise l’avion et on installe la bâche puis on court se réfugier dans le petit aéro-club ouvert.

Le OO-GWB sous la pluie à Bloemfontein :

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Accueil formidable comme d’habitude. On s’installe dans de grands et confortables fauteuils en cuir et on attend que le déluge passe… Il fait chaud et, bonheur ! L’aéroclub vend des cornets glacés ! Des Magnum et des Cornetto ! Chacun choisit le sien et savoure ce petit instant de détente dans le silence. Au bout d’une heure, ni le tonnerre ni la pluie ne cessent. On calcule que le dernier décollage c’est 18h au grand plus tard. Le coucher du soleil est à 19h15 à Gariep Dam, notre destination finale, et nous avons 1h15 de vol (98 nautiques), en comptant sur du vent de dos ! Il est 17h45, le tonnerre a cessé mais pas la pluie. C’est toujours la douche et l’inondation :

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On sort quand même dehors deux minutes pour examiner l’horizon et on voit qu’il s’éclaircit francement, derrière la silhouette du Travelair de Team Alaska :

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On rentre trempé 😉 Un instructeur local appelle un de ses amis qui lui envoie une photo prise à quelques kilomètres de là : grand ciel bleu ! Cédric appelle aussi Ingo, le pilote allemand du Bücker déjà arrivé à Gariep Dam car parti beaucoup plus tôt ce matin, et il nous confirme qu’il fait beau là-bas. Nous sommes 4, Nick et Lita de Team Alaska, et Cédric et moi à devoir prendre une décision, ensemble. Les locaux nous encouragent à rester ici pour la nuit et nous proposent gentiment de chercher un lodge pour nous. C’est tentant mais on a envie de continuer… Si on reste ici pour la nuit, la journée de vol sera très longue demain et nous n’avons même pas une brosse à dent avec nous pour ce soir. En effet, tous nos bagages sont déjà à Gariep Dam, transportés dans un Van car l’Antonov (l’avion cargo du rallye) a arrêté l’aventure à Johannesburg… Il est 17h55, on décide de commun accord d’y aller, quitte à être bien mouillé pendant les 15 premières minutes du vol, car la pluie n’a pas encore tout à fait cessé. On file donc aux avions, on débâche, on protège les iPads, on essuie un peu les sièges (ils sont trempés malgré la bâche), Cédric démarre le
moteur à la main (pour sauver la batterie, et oui le problème n’est toujours pas réglé…), l’inspection pré-vol est faite, hop c’est parti !

Nick décolle en premier avec son Travelair…décollage musclé…à peine ses roues sont en l’air que l’avion dérive brutalement vers la gauche. Au moins on sait à quoi s’attendre ! C’est au tour de Cédric. Idem, l’avion dévie directement de l’axe de piste vers la gauche malgré la correction de vent bien entendu appliquée par Cédric ! Le vent est encore très fort même si l’orage est passé… bref, tout se passe bien finalement… Les deux biplans sont en l’air !

Ce dernier vol aujourd’hui restera pour moi, avec le Soudan, comme l’un des plus beaux de tout notre voyage. Lumière éclatante, paysages de Far West, ciel dramatique !

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Nous ne regrettons pas d’être partis, même si c’était un peu forcé le destin…L’arrivée sur le lac artificiel de Gariep Dam nous fait penser à Ouarzazate. Une impression de bout du monde, et de paix. Dire que des gens vivent là toute l’année. Il est 19h16 (!), Keith et Justin nous accueillent les bras ouverts, avec cidres et bières, et nous offrent une place dans leur hangar pour la nuit, afin de pouvoir charger notre batterie… Merci Keith et Justin !

Sans l’hospitalité et la générosité des locaux, ce voyage n’aurait probablement pas pu se faire jusqu’au bout ! C’est grâce à la solidarité de tous ces hommes et femmes que nous rencontrons à chaque étape, qui partagent la même passion que nous, que notre petit oiseau a pu à chaque fois repartir et continuer son chemin. Quand on voyage comme ça et qu’on est loin de chez soi, c’est avec les locaux qu’il faut compter. Bien sûr, on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Mais dans l’immense majorité des cas, vous recevez des mains tendues et des sourires, absolument gratuits, parce qu’en fin de compte ces gens sont toujours fiers et honorés de vous accueillir sur leurs terres. Je pense que tous les voyageurs, les vrais voyageurs, qu’ils soient marins, pilotes ou marcheurs, partageront ce point de vue.

Une jolie surprise. Merci Roel.

Une jolie surprise. Merci Roel.

Ce matin nous avons eu une chouette surprise. À peine réveillés et sortis de la tente, nous entendons le bruit d’un moteur en approche vers le terrain… il est 6h30, qui peut bien vouloir atterrir ici de si bonne heure? C’est alors que nous apercevons un biplan en courte finale, que les arbres en bout de piste cachaient jusqu’au dernier moment. Un très joli biplan, de couleur bleue…un Stampe !!! Le propriétaire du seul Stampe en état de vol en Afrique du Sud est venu nous dire bonjour ce matin à Blue Mountain Valley !! Roel Stausebach habite les environs de Johannesburg et, ayant entendu parlé du rally et du fait qu’un Stampe faisait partie de l’aventure, il a décidé de venir à notre rencontre ici. N’est-ce-pas génial ?

Il n’y a plus que deux Stampe basés en Afrique du Sud mais l’un d’eux a été endommagé il y a quelques mois par l’effondrement du toit d’un hangar et doit être restauré. Roel Stausebach est donc le seul pilote de Stampe encore en état de vol. C’est un homme charmant et nous avons partagé nos expériences et l’histoire de nos deux Stampe en prenant le petit-déjeuner. Il a acheté le sien aux États-Unis. C’était un Stampe SV4-C (le notre est un SV4-B), construit en France en 1946. Mais son Stampe est un peu spécial car il a été remotorisé avec un Lycoming O-360 de 180 chevaux et Roel a installé des feux de position, des nouveaux freins etc.. Il est probablement assez unique !

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Roel nous a ensuite accompagné pour notre premier vol de la journée, jusqu’à Parys (FAPY). Super petit vol de 45 minutes ensemble, deux Stampe en Afrique du Sud, qui l’aurait cru ?!

 

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Our Stampe has reached Johannesburg!

Our Stampe has reached Johannesburg!

We are now in South Africa! We are very happy to be here even though we are not yet in Cape Town! There are still three more days of flying before we can hopefully glimpse the Cape of Good Hope and finish the rally!

Yesterday, we took off from Gaborone only around 2 pm, with the Tiger Moth of Great Britain and the Travelair of Team Canada. All the other planes had already left the capital of Botswana in the morning but since we heard there was a good maintenance facility at the airport, Kiwi wanted to try to get our generator/battery problem fixed. Many people were busy working on our plane. We spent the whole morning in the hangar taking care of the plane…and the guys were really helpful.

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I got a bit bored so I decided to clean the aircraft! It was so dirty…and not easy! My back hurt afterwards!

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The problem finally seemed to be fixed. When we asked the boss of the maintenance shop how much we owed him, he said nothing. We insisted but he said he helped us with pleasure. The name of his company is Kalahari Air Services. If you ever need help in Gaborone, go there, they are fantastic. Cedric was not sure but we had to hurry up if we wanted to have a chance to reach our final destination of the day before sunset. As we cannot carry any luggage in our tiny bird, we had no stuff with us here, everything had already left with the Antonov for South Africa! So I urged Cedric to leave, really didn’t want to be stuck in Gaborone for the night with not even my toothbrush 😉

A few minutes after takeoff, in formation with the two other biplanes, we crossed the border and entered the airspace of South Africa! The landscape suddenly transformed into something completely different from what we had seen so far! It became much greener and the bush changed into an area dominated by high plains surrounded by several old ridges. This is exactly how we imagined South Africa.

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We flew in formation with the British Tiger Moth of John and Norman…

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We flew over a huge quarry of diamonds…and the approach towards Lanseria (FALA) was stunning. It looks like Italy or the lake Léman in Switzerland, at least from the sky…

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Lanseria is a port of entry, close to Johannesburg, where we had to land to clear customs and get a temporary import certificate for our plane. The authorities of South Africa tend to be suspicious of pilots flying into the country with their own airplane and then selling it in parts without paying any VAT or customs tax. We have to promise that we will not sell it here, in parts, and so the plane is “detained” by the authorities as long as we do not prove that we actually fly out of the country with the plane as it is! The process went quite efficiently and we had a nice ride on the tarmac 😉

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After 40 minutes we were airborne again for the shortest flight of the rally, a 15-minute flight to a private lovely airfield located west of Lanseria. The name of this private grass airstrip is Blue Mountain Valley (no ICAO code). We landed there just before sunset. All the other biplanes of the rally were already there. We did a few low passes above the field to greet our hosts!

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Today, we enjoyed a day of rest and a private air show organised by the owner of this little airfield. Many pilots with all sorts of different planes (old timers and modern ones) came from all over the country to meet the pilots of the biplanes of the rally. Tonight we will enjoy another BBQ with everyone here and will spend our second night in a small tent, on the grass of the airfield itself. Hopefully with no rain and scaring lightning this time. Our mattress and personal stuff got completely soaked yesterday night…Kiwi did not sleep very well and is having a nap (see the picture below) while our clothes, shoes etc. get dry 😉

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This was the view from our tent this morning, set up right in the middle of the runway. Cool, isn’t it? After raining all night, nice clear blue sky, this is South Africa 😉

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Finally, we would like to dedicate these two last flights to our friend Manfredo, and co-owner of our Stampe. Thank you Manfredo for your friendship and for giving us your full trust and your support in our adventure.

We will leave very early tomorrow morning for Gariep Dam (FAHV), via Parys (FAPY) and Bloemfontein (FATP). 307 nautical miles in total…

 

 

8 biplans sur 10 encore en course au Botswana

8 biplans sur 10 encore en course au Botswana

Notre petit oiseau (ou insecte…parce que certains trouvent qu’il ressemble à une libellule !) a atteint le Botswana hier et, malgré nos problèmes persistants de batterie et de fuite d’huile, il continue donc son voyage jusqu’au Cap !!

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Photo prise en passant la frontière entre le Zimbabwe et le Botswana :

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Mais ce n’est malheureusement plus le cas pour tout le monde…

Au départ de Bulawayo (Zimbabwe) vendredi matin, nous n’étions que cinq biplans sur dix. Les trois Tiger Moth participant au rally avaient “fait désertion” pour quelques jours. Team Botswana souhaitait faire découvrir son pays aux pilotes des deux autres Tiger Moth, qui sont des amis proches, et la route du rally ne passant pas par le fameux delta de l’Okavango, au nord du Botswana, ils ont préféré nous quitter pour quelques jours… L’équipe allemande du Waco (gros biplan rouge vif), Fabian et Johannes, les a suivis, car eux ne souhaitaient pas pénétrer au Zimbabwe, pour des raisons qui leur sont propres, mais probablement à cause de ce que Mugabe “a fait” aux blanc il y a plusieurs années…. ça se discute. Enfin, les deux hélicoptères accompagnant le rally ont préféré également survoler l’Okavango plutôt que le Zimbabwe.

Avec le joli Stearman jaune de Team Eagle qui s’est tristement écrasé au nord de Nairobi le 26 novembre dernier (sans faire de victimes), il n’y avait donc plus que 5 biplans sur dix alignés sur le tarmac de Bulawayo vendredi matin : les trois Travelair 4000 (américains et canadien), le Bücker Jungmann (biplan allemand) et notre Stampe. Il flottait un peu comme un parfum de fin de rally, même si en réalité une semaine nous sépare encore de l’arrivée au Cap ! Beaucoup de choses peuvent se passer, et les jours à venir s’annoncent très chargés…

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Mais tous les biplans se sont finalement retrouvés hier à Limpopo Valley (FBLV), à l’extrême pointe Sud-Est du Botswana, tous sauf….Team Botswana. Un orage extrêmement violent avant-hier soir sur la ville de Maun, dans la région de l’Okavango, a endommagé le Tiger Moth (et l’hélico de l’équipe HeliPaddy). Pourtant bien arrimé au sol, de fortes rafales de vent ont manifestement fait bouger le biplan botswanais qui s’est encastré dans l’hélico (équipe 21 du rally)…

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Les dégâts seraient réparables (ouf !) mais c’est bien sûr la fin du rallye pour le biplan de Team Botswana.

Ce genre d’incident fait réfléchir sur l’importance de bien attacher un avion, biplan ou pas, quand il reste dehors pour la nuit…
Cédric et moi se disons aussi que nous avons bien fait de rester au Zimbabwe, épargné par les orages ces derniers jours.

Seul huit biplans continuent donc leur chemin, en route vers l’Afrique du Sud, qui sera le dernier pays de notre voyage.

L’aérodrome de Limpopo Valley est un petit terrain comme on en rêve. Le terminal est recouvert d’un joli toit en chaume et la structure du bâtiment est tout en bois :

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Team Canada à gauche et en arrière-plan notre Stampe !

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Pas de contrôle de douanes ni de sécurité, pas de taxes, et nous sommes à quelques minutes d’un magnifique lodge…

C’est au Botswana, véritable sanctuaire naturel de la faune africaine, que nous avons vu le plus d’animaux depuis le ciel pour l’instant.

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Et c’est aussi au Botswana que Kiwi a effectué son premier safari animalier en Jeep ! Nous avons eu l’immense privilège de séjourner une nuit dans le somptueux Mashatu Lodge, au cœur de la réserve de Tuli Block, et de partir à la découverte des animaux dans leur milieu naturel… Première expérience pour Kiwi, nous avons été plutôt gâtés :

 

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On verra si l’Afrique du Sud offre encore mieux ou pas, depuis le ciel comme depuis la terre ferme 😉

C’est à nos trois filleuls que nous dédions ces derniers vols. À Léopold, Edgar et Rebecca.

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Mosi-oa-Tuny (Victoria Falls)

Mosi-oa-Tuny (Victoria Falls)

We have been invited to fly from Vic Falls International airport (FVFA) to a small gravel airstrip situated near the Victoria Falls, named Kazungula (ZZZZ). An aviation event is organised there and many pilots and aviation enthusiasts from Zimbabwe are expected to participate in this uncommon vintage aircraft gathering near the Falls. Drinks and food are awaiting the vintage pilots and anybody joining the event. Once again we have been heartfully welcomed like heroes, it is absolutely amazing how happy and proud the people here were to see us flying all the way from Europe and all over the world to their beautiful country.

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We have received a clearance to overfly the Falls between 9 am and 3 pm. The dirt strip is nice and long enough to accommodate all the planes, although the takeoff from there should be executed as light as possible due to the heat and the elevation (3.500 ft above sea level).

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We get to fly at 4.500 feet over the Falls, i.e. 1.000 feet above ground. Magnificent view on the site, lots of emotions. The camera crew is busy like never before, trying to catch as many nice pictures as possible on the ground and in the air. Many short flights over the falls are organised, locals are taken up for a ride in the biplanes, like Warwick in the pictures below, who smiled like a child…

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After a pretty busy day, all the teams return to the hotel. A gala dinner is organised. Great speech from the Master of Ceremony Warwick, who is our own friend, excellent food and wine… the Victoria Falls will remain in our memories forever.

Frog is ready for the gala dinner 😉

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Cedric and our dear new friend Warwick (center) honouring the antique outfit of the local people…

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Cedric and Julia, the lovely wife of one of the pilots of the Antonov 2!

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Tomorrow we fly to Bulawayo (FVBU), our last stop in Zimbabwe before we enter Botswana…

Survol de la Zambie et arrivée au Zimbabwe

Survol de la Zambie et arrivée au Zimbabwe

Comme les organisateurs du rallye avaient prévu un jour de repos à Lusaka, Kiwi en a profité pour essayer de résoudre le problème de la génératrice de courant du Stampe. Mike, le pilote de l’Antonov, et Nick (Team Alaska) m’ont généreusement proposé de venir m’aider. Nous arrivons à l’aéroport de bonne heure pour éviter de cuire au soleil. Par miracle, nous sommes mis en contact avec une petite société de maintenance aéronautique sur place, qui se propose de nous donner un coup de main. Vérification du câblage, mesures au voltmètre, essais en tous genres, … le temps passe et le soleil ne nous épargne pas. Nous découvrons enfin que l’interrupteur de la génératrice est défectueux. Mais après avoir trouvé le moyen de le court-circuiter, les essais ne sont qu’à moitié concluants… Vraisemblablement, il va falloir se contenter d’un système peu fiable et continuer à mettre la batterie en charge à chaque destination, et démarrer le moteur à la main..

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Le soir, nous avons le plaisir de dîner avec Matteo et son épouse. Matteo est un pilote que nous avons rencontré il y a quelques années à Bruxelles. Il a participé à quelques unes des balades aériennes organisées par l’école au départ de Charleroi. La vie  en Zambie est décrite comme plus confortable qu’au Congo où il a passé pas moins de 4 ans récemment.

Décollage de bonne heure le lendemain, en formation avec le Tiger Moth de l’Afrique du Sud. Destination : le Zimbabwe, et plus particulièrement l’aéroport international des Chutes Victoria (FVFA) !

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Sur  notre chemin s’étend le lac Kariba qui définit la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe. L’occasion pour Frog et Kiwi de survoler quelques magnifiques plages à basse altitude et de voir des troupeaux de buffles se rafraîchir. Les villageois nous saluent et nous les saluons en retour, les pêcheurs nous regardent et ne semblent pas comprendre ce que ce drôle d’oiseau fait la haut… Un bon vent dans le dos nous fait avancer à plus de 100 nœuds. Pourvu que notre moteur ne nous lâche pas ici, il paraît que ce lac est rempli de crocodiles…

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À la pointe Sud du lac Kariba commence le Zambèse. Il sillonne dans des gorges très profondes. Le spectacle est certainement magnifique mais la météo se gâte. Le vent qui s’engouffre dans les gorges crée des turbulences qui deviennent très inconfortables. Nous décidons donc de  reprendre un peu d’altitude. Deux cellules orageuses sur notre chemin nous forcent à tracer une route directe vers notre destination. Le vent est annoncé dans l’axe de la piste, mais force est de constater que ce n’est pas du tout le cas. Une belle composante de vent de travers nous attend, peut être sous l’effet de l’orage qui n’est qu’à quelques encablures de l’aéroport. Atterrissage sans encombre finalement, on sécurise les avions, on refait le plein, et le bus nous emmène à l’hôtel.

Et quel hôtel !!! The Victoria Falls Hotel, endroit mythique datant de l’époque coloniale et qui a su garder tout son charme et sa splendeur d’origine. Étape incontournable aussi de la ligne aérienne qui reliait autrefois Londres et Johannesbourg.

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Quelques phacochères se promènent dans le jardin. Le jardinier cueille les mangues qui poussent à profusion sur ces arbres centenaires. Quelques singes et autres mangoustes grignotent paisiblement les fruits d’autres arbres qu’on trouve qu’ici… img_5704

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Cet après-midi, Frog et Kiwi iront voir les chutes, elles ne sont qu’à quelques minutes à pied d’ici…

Quelle beauté. Même si le niveau de l’eau est à son point le plus bas depuis 20 ans selon les locaux, le spectacle n’en vaut pas moins le détour. Les chutes Victoria sont l’une des plus spectaculaires chutes d’eau du monde. Elles sont situées sur le fleuve Zambèze, qui constitue à cet endroit la frontière entre la Zambie, à proximité de la ville de Livingstone, et le Zimbabwe. Le fleuve se jette dans la cataracte sur environ 1 700 mètres de largeur, et une hauteur qui peut atteindre un maximum de 108 mètres. Elles donnent un spectacle particulièrement remarquable, par leur disposition particulière – elles se jettent dans une longue faille du plateau, pour s’échapper par un étroit canyon. Elles ne peuvent ainsi être vues de face qu’à une distance d’une centaine de mètres seulement.
Bien qu’elles fussent connues des populations locales sous le nom de Mosi-oa-Tunya, la « fumée qui gronde », David Livingstone, l’explorateur écossais qui fut le premier Européen à observer les chutes en 1855, les renomma en l’honneur de la reine Victoria du Royaume-Uni. La ville zambienne voisine porte le nom de l’explorateur, tandis qu’une statue se trouve côté zimbabwéen, à proximité des Chutes du Diable et de la ville de Victoria Falls. (Source Wikipedia)

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Cédric et Lita, de Team Alaska !

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Kiwi qui a peur du vide prend une photo des chutes, de loin… 😉

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Nous voudrions dédier ces vols à toute notre équipe à Charleroi, qui tient “la boutique” en Belgique pendant notre absence : tout d’abord à nos plus anciens et plus fidèles instructeurs (André, Frédéric J. et Hervé), mais aussi aux nouveaux (Alexandre, Frédéric V., Jonathan, Sébastien et Thierry) qui ont rejoint notre école ces derniers mois. Et enfin, à Barbara, pour sa grâce et son dévouement sans limites depuis le jour de notre départ pour l’Afrique. Merci à vous tous, ces vols étaient pour vous !

Demain, nous aurons le privilège exceptionnel de survoler les chutes avec notre Stampe…

Nous sommes en Zambie !

Nous sommes en Zambie !

Le Stampe OO-GWB a atteint la Zambie samedi dernier et nous sommes maintenant à Lusaka, sa capitale… Vu les problèmes techniques de ces derniers jours, nous sommes très heureux d’être déjà là ! Cédric et notre mécanicien Raymond Cuypers ont travaillé d’arrache-pied à Zanzibar pour que le Stampe soit dans le meilleur état possible pour continuer l’aventure jusqu’au Cap. Plusieurs problèmes ont été détectés. La génératrice de courant est en panne, celle de secours ne semble pas fonctionner correctement. Nous ne pouvons plus compter que sur notre batterie, mais sa capacité est limitée et elle se vide au fil du vol. Nous n’avions plus que 6V à l’atterrissage à Zanzibar (HTZA). Je n’arrivais plus à transmettre.

Nous avons quitté Zanzibar le 2 décembre et la journée a été particulièrement difficile. 462 nautiques en une journée. 6 heures et 42 minutes la tête dans le bruit, le vent, dans les turbulences et sous la pluie (nombreuses averses sur notre route, impossibles à éviter)…vous êtes une loque quand vous arrivez à destination. J’ai essayé de tenir les commandes au maximum pour laisser à Cédric toute l’énergie dont il avait besoin pour assurer les atterrissages dans des conditions délicates. Mission accomplie mais en arrivant à Songwe (HTGW) le soir du 2 décembre, nous réalisons que nous avons perdu notre génératrice de secours pendant le vol ! Stupéfaction. Ville du sud de la Tanzanie, Songwe est une ville industrielle sans intérêt. J’ai toutefois rencontré une charmante habitante de la ville, venue spécialement nous voir à l’aéroport pour l’occasion. Elle nous suivait depuis le début via les réseaux sociaux ! D’origine roumaine, dentiste depuis 30 ans à Songwe, son sourire m’a apporté beaucoup de motivation ce soir-là, épuisée par les vols du jour et en pleine crise de doutes par rapport à la suite du voyage que j’étais… Merci Monica.

Samedi 3 décembre, nous traversons la frontière entre la Tanzanie et la Zambie quelques minutes après le décollage de Songwe. Rien vu du ciel n’indique que nous passons d’un pays à l’autre, pourtant nous ne volions pas haut. La savane s’étend à perte de vue. Notre première escale est Kasama (FLKS), minuscule aérodrome avec une piste en terre. Une première pour Cédric ! Il a assuré comme un chef !

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Beaucoup de gens, des villageois, étaient là pour nous accueillir. Ils nous attendaient depuis des heures, massés derrière les grillages. On se sent presque coupable quand on voit tous ces hommes, femmes et enfants, nous regarder avec des étoiles pleins les yeux et nous poser tant de questions. Une question amusante qui revenait souvent était “comment faites-vous quand il pleut ?”. Cette problématique avait vraiment l’air de les intriguer !!! Nous n’aurons que quelques minutes à leur consacrer et nous devrons repartir… Gros sentiment de culpabilité. Mais, chers villageois de Kasama, merci à vous tous, merci pour votre bienveillance ! Il paraît que le peuple zambien est considéré comme l’un des plus sympathiques d’Afrique. Pacifistes de nature, timides mais joyeux, j’espère que vous resterez toujours comme vous êtes !

Le dernier vol de la journée du 3 décembre restera certainement comme l’un des plus beaux vols de tout le voyage. Nous avons la chance de survoler le plus grand marais d’Afrique, à quelques mètres du sol, en toute liberté. Le Marais Poitevin peut aller se rhabiller à côté des gigantesques étendues vertes du Marais de Bangweulu. 190.000 km² de marécages d’une beauté exceptionnelle, à la frontière du grand Congo. La Zambie, pays superbe, serein, et encore trop méconnu. La nature ici a bénéficié de l’absence de guerres destructrices. Le pays regorge d’eau, de rivières, cascades et lacs, et la faune est partout, protégée par de nombreux parcs nationaux. A découvrir de toute urgence, avant que le tourisme de masse ne gâche tout !

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Notre deuxième vol de la journée (oui…encore une grosse journée ce 3/12/2016 : 378 nautiques) nous emmène sur une petite piste privée (FLAA) appartenant à un fermier, Newton, propriétaire terrien dans la région de Kawa (centre de la Zambie). Magnifique piste en herbe, en parfait état, nous sommes une fois de plus accueillis comme des héros que nous ne sommes pas par tous les fermiers du coin.

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Des bières et collations fraîches nous attendent à notre arrivée, ainsi que des salades de légumes, viandes froides et quiches à profusion, cuisinées avec les produits de leur ferme. La récompense, le bonheur ! Kawa est un petit paradis terrestre, dont le secret est jalousement gardé. Le sol est d’une richesse et d’une fertilité incroyables, la flore luxuriante. La vie de brousse que mènent ces fermiers, blancs dans leur immense majorité, souvent chassés du Zimbabwe voisin il y a 20 ans…est à mille lieux de la notre en Europe… On peut ne pas être d’accord avec ce que font ces fermiers blancs…mais les locaux partagent le produit de leurs productions…tout le monde vit de manière pacifique ici, pour l’instant en tout cas…

Dimanche 4 décembre. Un seul vol, “court”, 115 nautiques. Enfin !! Destination : l’aéroport international de Lusaka (FLKK). Finis les petits terrains de brousse. Nous sommes attendus pour un grand show aérien combinant voitures anciennes et avions de collection. Le spectacle était au rendez-vous. Maintenant nous avons droit à une journée de repos…et d’écriture de notre blog !

Nous publierons plus de photos de ces trois derniers jours dès que nous le pourrons, merci pour votre patience. En attendant, nous voudrions dédier ces vols à tous ceux qui nous ont accueilli un certain 2 juillet 2016 sur l’aérodrome de Pithiviers en France. Il s’agissait de notre toute première sortie, à deux, avec notre Stampe. Pour cette première sortie, nous avions voulu rejoindre les Stampistes de Pithiviers et d’ailleurs, réunis pour un Fly-in de 2 jours. Partis d’Anvers, en Belgique, en début d’après-midi, avec beaucoup de retard à cause de la météo, nous étions arrivés à Pithiviers juste avant le coucher du soleil. Pour nous, à l’époque, c’était un exploit. Cédric avait seulement quelques heures d’expérience sur l’avion. L’accueil et les témoignages d’amitié que nous avons reçus ce jour-là et le lendemain resteront à jamais gravés dans notre mémoire. Nous dédions donc ces derniers vols à Jean-Pierre Le Bouedec, Martine, Michel, Valérie, Hervé, Geneviève et tous les autres Stampistes ou passionnés de ce bel oiseau. Merci les amis, vous nous avez donné la foi pour entreprendre ce périple.

 

Zanzibar, here we are!

Zanzibar, here we are!

Our Stampe SV4-B OO-GWB made it to Zanzibar, the isle of spices, yesterday evening! We had a very bumpy and tiring flight though. There were several huge Cumulonimbus clouds between Kilimanjaro and the coastline of the Indian Ocean, and we have faced very strong winds. But what we saw from our little cockpit was absolutely stunning and was worthing the constant fight with the elements. The colours and the contrasts of the red lands with the dark great sky are extremely photogenic. Tanzania: what a fabulous country! Better than words, here are a few pictures:

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Reaching the coastline of Zanzibar after 220 nautical miles!

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When we arrived in Zanzibar, we had drinks in a beautiful hotel and this is the view we have enjoyed until sunset.

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