Browsed by
Author: Frog

Zanzibar, here we are!

Zanzibar, here we are!

Our Stampe SV4-B OO-GWB made it to Zanzibar, the isle of spices, yesterday evening! We had a very bumpy and tiring flight though. There were several huge Cumulonimbus clouds between Kilimanjaro and the coastline of the Indian Ocean, and we have faced very strong winds. But what we saw from our little cockpit was absolutely stunning and was worthing the constant fight with the elements. The colours and the contrasts of the red lands with the dark great sky are extremely photogenic. Tanzania: what a fabulous country! Better than words, here are a few pictures:

img_1613

img_1612

img_2363

img_2393

img_2346

img_2394

 

Reaching the coastline of Zanzibar after 220 nautical miles!

img_2468

When we arrived in Zanzibar, we had drinks in a beautiful hotel and this is the view we have enjoyed until sunset.

img_2480

Le Stampe est aux pieds du Kilimandjaro !

Le Stampe est aux pieds du Kilimandjaro !

Nous voilà en Tanzanie, aux pieds du Mont Kilimandjaro !

Une fois de plus, nous sommes retardés ce matin à Nairobi (pour diverses raisons liées à l’organisation du rallye) et nous ne quittons les lieux que vers 13h, au pire moment de la journée en termes de trafic, de température et de turbulence 🙁

Les biplans décollent l’un après l’autre de l’aéroport de Nairobi Wilson (HKNW), l’aéroport d’aviation générale le plus fréquenté de toute l’Afrique de l’Est apparemment, qui ferait pâlir d’envie nos aéroports d’aviation générale en Europe…

img_5532

Le décollage s’avère très, très difficile. Nous décollons avec notre Stampe juste derrière le Tiger Moth jaune des britanniques John et Norman (www.vintageairrally.com/crews), et vue de notre cockpit j’ai l’impression qu’ils vont se planter ! Ils n’arrivent pas à monter (l’élévation de Nairobi Wilson se situe à 5536 pieds et il fait 28 degrés) et je les vois raser la cime des arbres pendant de longues minutes après le décollage avant d’avoir enfin un peu plus de portance et de pouvoir commencer à monter… Nous ne faisons pas beaucoup mieux avec notre Stampe même si nous sommes plus légers (Cédric et moi pesons beaucoup moins que John et Norman…). Le moteur peine, l’avion ne monte pas et quelque chose ne tourne pas rond… Je demande à Cédric si ça va, pas de réponse… Devant nous, une grande plaine avec quelques acacias, je nous imagine déjà en train de devoir faire un atterrissage de fortune. Tout d’un coup, j’entends le bruit du moteur qui change, ça sonne beaucoup mieux, l’avion a enfin un taux de montée positif…ouf !!! Cédric vient d’appauvrir le mélange essence/air (mixture). Pourtant ce mélange était déjà à moitié riche ! Normalement il faut décoller avec un mélange plein riche quand on est à pleine puissance, sauf depuis un terrain dont l’altitude est élevée… Cédric pensait qu’avec un mélange essence/air à moitié riche ce serait bien mais manifestement il fallait encore plus appauvrir l’arrivée d’essence, vu l’altitude élevée du terrain de Nairobi (pour les non-aviateurs qui nous lisent, l’air est moins dense en altitude donc le mélange essence/air n’est plus équilibré).

Les neuf biplans encore en lice parviennent tous à décoller sans incident mais une fois arrivés en Tanzanie la majorité des pilotes du groupe décideront d’annuler le vol prévu demain jusqu’au cratère du Ngorongoro (7800 pieds d’élévation) ! Pour information, le Stearman de Team Eagle s’est malheureusement écrasé au nord de Nairobi samedi dernier (panne moteur en vol), les passagers s’en sont sortis indemnes, un miracle !

Ce vol nous donne pour la première fois l’occasion de survoler l’Afrique telle qu’on l’imagine ! En approchant du Kilimandjaro, dont le sommet était recouvert de nuages, nous avons eu la chance de voir des girafes et des éléphants !!!

img_2293

img_2261

img_2270

Un gros Cumulonimbus est accroché au Kilimandjaro, des averses de pluie avancent dans notre direction ! Allons-nous pouvoir atteindre notre destination ou devoir faire diversion ?

img_2283

Il fait beau et le soleil brille au-dessus de l’aéroport de Kilimandjaro International, nous pouvons donc nous poser sans encombres !

img_2319

Nous aurons même la chance de voir depuis le tarmac le sommet (à peine enneigé) du Kilimandjaro, une fois l’orage passé.

img_2321

img_2322

Nous passerons la nuit ici (dans un superbe lodge de la chaîne Serena) et nous décidons de prendre une journée de repos sur place demain, afin de recharger un peu les batteries avant notre prochain vol jusqu’à Zanzibar. Nous sommes si heureux d’être dans l’hémisphère sud !!!

Nous dédions ce vol à nos deux mamans, Caroline et Veerle, pour leur amour inconditionnel et leur confiance dans cette aventure malgré les risques que nous prenons.

50 heures à Gambela

50 heures à Gambela

Comme nombre d’entre vous le savent maintenant, nous avons été retenus 50 heures dans le petit terminal de l’aéroport de Gambela (HAGM), en Ethiopie. La raison invoquée : nous sommes entrés illégalement dans le pays et n’avons jamais eu l’autorisation d’atterrir. Le contrôleur aérien de Gambela aurait d’ailleurs plusieurs fois répété “refused to land” mais les avions leaders de la formation ont été contraints de déclarer une urgence et d’atterrir quand même, la réserve de carburant de 90% des avions n’étant plus suffisante pour revenir à Ad Damazin.

A peine atterris, tous les pilotes du groupe ont été pressés par les policiers locaux de se rassembler à l’intérieur de l’aéroport, qui était vide quand nous sommes arrivés (mardi 22 novembre vers 16h). Nos smartphones, tablettes et ordinateurs ont été immédiatement confisqués et enfermés dans une petite salle de l’aéroport. Plus aucune communication avec le monde extérieur ne nous était autorisée. Le chef de l’aéroport et les policiers étaient très nerveux. La confusion régnait dans les premières minutes et il était question qu’on nous laisse sortir de l’aéroport à condition de laisser nos moyens de communication sur place. Nous nous sommes donc exécutés mais très vite nous avons compris qu’on ne nous laisserait même pas sortir. Vers 22h, de la nourriture nous a été apportée dans des petits paquets emballés dans de l’aluminium et nous avons mangé avec les doigts. A 23h, extinction des feux. Chacun cherche un endroit pour dormir, les plus rapides profiteront des quelques bancs où ils pourront s’allonger mais pour tous les autres ce sera à même le carrelage ou sur les tapis roulants. Cédric et moi dormiront l’un près de l’autre sur le sol, mais heureusement…..j’avais mon oreiller !! L’accessoire indispensable de toute aventure, je vous l’avais dit !

Le lendemain vers 7h, après avoir dormi comme on pouvait malgré les ronflements de certains 😉 la chaleur et la dureté de notre couche, nous sommes réveillés par les policiers et invités à monter à l’étage où se trouve une petite cafétéria car les premiers passagers de l’aéroport vont arriver et nous ne devons pas être vus ! Nous rassemblons vite nos affaires et nous montons dans cette salle dans laquelle nous resterons cloîtrés jusqu’au soir. Deux policiers montent la garde, personne ne peut emprunter l’escalier pour descendre. Nous nous lavons de manière sommaire, chacun à notre tour, dans des toilettes adjacentes au bar. Les toilettes des femmes sont quand même heureusement séparées de celles des hommes et la propreté est acceptable… Nous pouvons commander du thé et du café au bar et….des sandwiches aux œufs. C’est grosso modo tout ce que nous mangerons pendant 48 heures, avec quelques biscuits éthiopiens !

On s’occupe comme on peut, certains avaient la chance d’avoir emporté avec eux un livre, un bon vieux et vrai livre (!), d’autres jouent aux cartes, d’autres dorment. Moi j’écris sur un petit carnet. Je ne pourrai pas recopier tout ce que j’ai écrit sur tout ce que j’ai vu pendant ces 50 heures tellement il y a de pages…

Nous apprenons que nous sommes soupçonnés d’espionnage. Dans la tête de ces officiels éthiopiens, nous sommes soit un groupe d’espions, soit un groupe de touristes infiltré par des espions. Deux pilotes de nationalité égyptienne font partie du groupe et nous sommes passés par l’Egypte et le Soudan avant d’arriver ici, sans être attendus… L’Egypte et le Soudan sont deux pays avec lesquels l’Ethiopie entretient des relations diplomatiques compliquées, voire pas du tout de relations diplomatiques, à cause d’un conflit de longue date autour du Nil et de la construction d’un certain barrage…

Le soir venu, nous sommes autorisés à descendre au rez-de-chaussée, où l’air est beaucoup plus respirable, pour passer notre deuxième nuit dans ce terminal. Nous comprenons que malgré les pourparlers entre les organisateurs, l’arrivée de certains officiels de la capitale, Addis-Abeba, en début d’après-midi, pour investiguer la situation, et le fait que toutes nos ambassades auraient été contactées (16 nationalités différentes dans le groupe), nous allons rempiler pour une nuit…à notre grand désarroi. Des pizzas arrivent vers 21h et les policiers nous laissent sortir un instant sur le perron à l’extérieur pour prendre un peu d’air frais. La soirée est agréable dehors. Mais la parenthèse sera de courte durée, les policiers veulent refermer les portes, on rentre et on “prépare notre couche” pour aller dormir…

Le lendemain, c’est exactement le même cirque qui recommence. On est réveillé tôt, presté de monter à l’étage pour nous cacher, et on nous dit même qu’on doit s’éloigner de la rambarde pour ne pas être vus depuis le rez ni entrer en communication avec des personnes de l’extérieur…. Même petit déjeuner aux sandwiches aux œufs, même chaleur dans cette salle, même ennui, la journée avance et rien ne semble bouger.

En début d’après-midi, chaque pilote sera interviewé par des officiels éthiopiens. On ne comprend pas très bien d’où ils viennent, du ministère des affaires étrangères, des autorités aéronautiques ?… Cédric, en tant que commandant, passera l’entretien, pendant que je suis convoquée par d’autres officiels qui m’interrogent sur nos appareils électroniques confisqués. Il faut décliner notre identité, le type d’ordinateur ou de téléphone en notre possession, etc. etc.. Nick, de Team Alaska, a terminé l’entretien et raconte à Lita (sa femme) et moi que l’agent qui l’a interrogé est un homme charmant, intelligent, éduqué. Il lui a posé des questions censées, pertinentes, mais il voulait aussi savoir des choses très anodines : sa profession, pourquoi il était là, quels pays il avait traversés avant d’arriver ici, qu’est-ce qu’il avait vu, les sites qu’il avait survolés…et s’il avait rencontré des officiels en Egypte et au Soudan. Cédric partagera la même expérience…

Vers 17h jeudi 24 novembre, nous sommes enfin solennellement réunis par le chef qui nous explique pourquoi nous avons été “retenus” ou “détenus”. Il explique l’importance de la souveraineté de son pays et de ses lois que nous aurions dû respecter. Il nous dit toutefois que seuls les organisateurs sont responsables et que personne ne sera puni. Il dit que les organisateurs devraient s’excuser. Il nous annonce que nous sommes libres, tout le monde applaudit et le remercie !

Beaucoup estiment que les autorités éthiopiennes ont fait preuve de zèle en nous maintenant ainsi et surtout parce qu’on nous a laissés dormir par terre comme des animaux. Je ne sais pas, c’est compliqué. L’Ethiopie est l’un des pays les plus pauvres au monde. Ils n’avaient pas forcément les infrastructures adéquates pour nous garder dans des conditions décentes ni l’expérience pour gérer ce genre de situation exceptionnelle.

Je n’aurai rien vu de Gambela. Mais nous n’avons aucune rancœur vis-à-vis de ce pays et nous reviendrons. Et cette fois nous nous occuperons nous-mêmes de notre droit d’entrée 😉

Derrière ces arbres se trouvaient la salle où nous avons été retenus :

img_4631

Voici les deux gros Iliouchine du PAM (Programme Alimentaire Mondial) basés à Gambela et dont nous observerons les incessants va-et-vients (vers le Darfour et l’Erythrée ?) pendant les 50 heures de notre rétention…quel drôle de monde ce monde de l’humanitaire :

img_4632

img_5435

Photo de la tour de contrôle, en construction…

img_4648

Photo de nous deux juste après avoir été “libérés”, prise dans le bus qui nous emmène à notre hôtel, dans le centre ville de Gambela, jeudi 24 novembre vers 19h :

img_4638

On our way to Ethiopia (updated with pictures)

On our way to Ethiopia (updated with pictures)

Today (Tuesday 22 November 2016) is our last day in Sudan. We are supposed to reach Ethiopia tonight and in particular Gambela, a little town in the West of Ethiopia, close to the Sudanese border. Two flights are scheduled to reach the Ethiopian border:

Khartoum-Ad Damazin (250 nautical miles) and Ad Damazin-Gambela (220 nautical miles). A loooong day! And the night before we did not go to bed very early as we were invited for dinner at the British embassy in Khartoum. The dress code was “black tie” but since Cedric and I have almost none of our clothes with us since the beginning of the rally (cargo organisation problems in Sitia, Crete), we decided to wear the local outfits!

img_5353

Cedric and our friend Nick from Team Alaska:

img_5356
Wake up call is 3:45 am. We are at the airport at 5 am. All planes were refuelled yesterday but Cedric (and a few others) need to work a little bit on the planes. Our propeller is a little bit damaged. Brett, who is the captain of the Tiger Moth of Team Botswana, and a mechanic, helps Cedric repair the tip of the propeller. We should be fine but need to keep an eye on its condition…

We are all ready but wait another hour to get takeoff clearance from the Sudanese aviation authorities. This takes time. We are in Africa and time here has not the same importance than in Europe. We are finally cleared for takeoff “in formation” from Khartoum at 7 am. As you can see, you need to get up at 4:00 to be airborne at 7:00….

We have the chance to fly over the capital, heading south, with a beautiful morning light. It is still cool and pleasant outside.

vlcsnap-2016-11-29-18h28m18s643

vlcsnap-2016-11-29-18h28m44s561

After a few minutes, we leave the frequency of Khartoum tower and we will be free from any radio contact until we approach Ad Damazin (HSDZ). We decide to cruise at 2000 feet above ground level, to start with, as we have a great tailwind at this height! It is a long flight to our next stop and we are eager to get there ASAP, for refuelling, and continue our journey through Ethiopia to Gambela, where we will spend the night. We fly in formation with other biplanes…

vlcsnap-2016-11-29-18h32m37s817

As we leave Khartoum behind us, we start to see a very different scenery from what we have enjoyed so far. We are flying south-east right in the middle of the two Niles. The Blue Nile is to our left. The White Nile is on our right hand side.

img_5363

We overfly thousands and thousands of kilometres of crops. All is green below us! Quite amazing. We only see flat lands and crops for 30 minutes.

vlcsnap-2016-11-29-18h33m49s271

Then comes the savannah. The colour of the lands change and we start to see thousands of acacia trees. We also see some small villages along the way, we decide to go down and orbit at 500 feet above ground level to say hello!

vlcsnap-2016-11-29-18h59m31s824

img_5387

vlcsnap-2016-11-29-19h00m37s524

vlcsnap-2016-11-29-18h52m05s152

We are now all safely landed in Ad Damazin. The local people came to the airport to meet us. We shake hands and we are welcomed with water, nuts, music, songs, and dances. The people’s skin is very black here. Much more than in Khartoum or in the Nubian State (north).

img_4628

Fuel is now done. Our journey has to continue. Another 220 nautical miles to go till Gambella. As from now on, we will be able to use SkyDemon again. SkyDemon does not cover Egypt and Sudan so we used Air Nav Pro to navigate through these two countries so far. SkyDemon cover all the other countries in Africa.

We take off from Ad Damazin around 13:00 local time, when heat is at its peak. We are not unhappy to be airborne and to leave the oven of Ad Damazin!

vlcsnap-2016-11-29-20h03m51s737

As we approach Ethiopia, the scenery changes dramatically. The vegetation becomes increasingly dense, it now covers everything below us, and the ground is quite high. The Stampe needs to climb till 6500 ft AGL. Visibility is extremely poor. There are several forest fires under us which makes the atmosphere very hazy.

vlcsnap-2016-11-29-20h13m27s057

vlcsnap-2016-11-29-20h15m41s190

As we are about to enter the airspace of Ethiopia, we hear on the radio that we have no clearance to get in. We need to fly along the border, southbound, but still on the Sudanese side, until we are allowed to penetrate the Ethiopian airspace by the aviation authorities of the country. After 30 minutes, we still have no clearance. We reach the point where going back to Ad Damazin is not possible anymore, due to the lack of fuel to fly back. The situation becomes even more complex when Cedric and I lose radio contact with the other planes and the air traffic controller. We seem to suffer from a radio failure. Cedric tries several frequencies, nobody answers us anymore. Complete silence. On the top of that, the charts on our iPads would not load properly! Therefore, our sole means to get out of this situation is to keep a close eye on the two biplanes flying a little bit ahead of us. The visibility is poorer and poorer as we fly through the smoke of several forest fires. No choice. It is very hot up there, turbulent and the ground is not so far from us… We must not lose visual contact with the two Tiger Moths in front of us! But they are flying a little bit faster and they are becoming as small as mosquitoes to me. As I am flying this leg, I decide to open the throttle even though Cedric is not very happy with the fact that we fly at a higher power. But if I lose contact with the two biplanes in front of me, we end up in a very tricky situation! We have no radio and we still don’t know if clearance to enter the country has been given or not! Suddenly, I see one of the biplanes making a u-turn and flying back in our direction! The other biplane follows behind and I can see a third one now, also coming back towards us! I then realise that they have probably understood that we had lost our radio and they come to fly closer to us! What a nice solidarity! Our biplanes will stay very close to each other until we land in Gambela. Our Stampe is the last one of this formation and we land just behind Team Canada, without any radio communications, making sure we keep a good separation with the preceding traffic.

We are in Gambela, so are all the other planes of the rally. The tarmac is pretty much empty, apart from two big Russian Iliouchines flying for the World Food Programme (WFP). An Ethiopian soldier comes to our plane and asks Cedric and I to quickly walk towards the terminal of the airport. We are so exhausted that we do not step out of the cockpit immediately. The soldier becomes nervous, he says we have no time to take our staff out of the plane. We follow his instructions and join the other pilots inside the terminal…….

 

As Sudan is now behind us, I would like to finish this post by giving you a summary of the speech of the Minister of Culture and Tourism of Sudan who welcomed us in Ad Damazin today:

“We are delighted to welcome you all in the State of Blue Nile. We know that most of the biplanes which arrived here participated in WW2. But today they came here with a message of peace. We would like you to know that the State of Blue Nile has a lot of potential and attractions. Loads of wild animals, Tigers, Lions, Girafes! It is also a great place for cultural tourism. There are hundreds of different tribes to discover. Thank you for coming here, thank you for being curious about us, our people, our country. Please tell your friends and families that the State of Blue Nile is a safe place.”

img_4626

Goodbye Sudan.

 

Bilad as-Sudan – Voyage aérien au “Pays des Noirs”

Bilad as-Sudan – Voyage aérien au “Pays des Noirs”

Nous sommes au Soudan. Ce pays si méconnu et dont l’Histoire millénaire et la richesse culturelle incomparable restent injustement dans l’ombre de celles de l’Egypte. Ni tout à fait l’Afrique noire, ni plus vraiment l’Afrique du Nord, le Soudan, plus vaste pays d’Afrique, est un pays extrêmement accueillant. Ses habitants sont d’une gentillesse et d’une douceur infinie. Aucune agressivité, aucune rancoeur enfouie ici. C’est pour moi l’un des pays afro-arabes les plus passionnants, aux mille facettes. En discutant avec Carla, notre guide italienne, passionnée par ce pays, j’apprends que son agence de voyages fait venir environ 700 touristes par an dans cette région de la Nubie antique où nous passons deux nuits. Un chiffre dérisoire. On ne voit pas de touristes au Soudan. Avec ce rallye aérien, les autorités locales et même nationales, en contact étroit avec les organisateurs, espèrent changer l’image de leur pays en Europe et ailleurs, en faisant oublier le Darfour et les conflits liés au pétrole. C’est tout ce qu’on leur souhaite évidemment, même si, personnellement, je ne sais pas si c’est une bonne chose. Avec les touristes, arriveront ces “marchands du temple” qui vous harcèlent continuellement sur tous les sites antiques en Egypte. Ici, personne ne vous demande rien. On vous sourit, on vous souhaite la bienvenue, avec pudeur et authenticité, et puis on vous laisse tranquille. Les plus curieux et ceux qui parlent le mieux l’anglais vous approchent pour vous demander d’où vous venez et vous poser quelques questions, mais jamais sans essayer de vous vendre des breloques et autres souvenirs Made in China dans la minute qui suit. Et pourtant, les sites que nous avons visités à Karima, au niveau de la 4ème cataracte du Nil, sont tout aussi éblouissants que leurs cousins égyptiens. Voici les pyramides “noires” du Djebel Barkal, aussi anciennes que celles du Caire, mais méconnues, abandonnées. Le patrimoine de notre humanité à tous en danger.

img_5233

img_4579

img_4583

Le Jebel Barkal, montagne sacrée des “pharaons noirs”, il y a des milliers d’années.

img_4577

Pas un seul touriste sur ce site exceptionnel, sauf nous !

img_4589

img_5247

Si notre périple, largement médiatisé à présent, pouvait modestement contribuer à faire connaître ce pays si attachant, alors j’aurai atteint l’un de mes objectifs…

 

Nous sommes entrés au “Pays des Noirs” par le point NUBAR, point de report aéronautique pour tout pilote qui vient d’Abou Simbel, et qui se trouve sur la frontière géographique avec l’Egypte. On peut trouver ce point facilement sur l’application Air Nav Pro.

Du ciel, nous apercevons le poste-frontière à notre gauche, avec toutes sortes de camions et pick-ups à l’arrêt, et une ligne de barbelés qui s’enfonce au loin dans le désert.

img_5112

 

Quelques tours en pisé le long de cette ligne de barbelés servent probablement de miradors mais paraissent dérisoires pour surveiller une frontière aussi vaste, en plein désert.

Notre Stampe a une bonne vitesse-sol, environ 80 noeuds. Nous sommes contents car 203 nautiques séparent notre aéroport de départ, Abou Simbel (HEBL), à Dongola (HSDN), premier aéroport douanier au Soudan après la frontière égyptienne et donc étape obligatoire pour la suite de notre voyage. Les côtes et les eaux cristallines de l’immense lac Nasser sont maintenant loin derrière nous, nous nous enfonçons en territoire inconnu. Nous n’avons plus de contrainte d’altitude à respecter comme en Egypte. Ici, plus de radar, plus de communications radio, plus de transpondeur, c’est là que commence la vraie liberté. On descend jusqu’à 200 pieds sol et on ferme la porte de la civilisation derrière nous. On entre dans un nouveau monde, un monde dépouillé qui nous semble surréaliste mais qui est pourtant bien réel. Nous croyons arriver sur la Lune mais c’est bien notre planète que nous survolons. Des kilomètres et des kilomètres de sable jaune et de formations rocheuses, certaines très noires, à notre gauche, à notre droite, devant et derrière nous. L’érosion a accompli un travail magnifique au fil des siècles.

fullsizerender-2

img_1527

img_1535

img_1543
img_1554
img_1557

img_1548 img_1553 img_1564

On observant cette immensité où tout est ouvert, on comprend à quel point il est impossible pour ces pays de contrôler les allées et venues des passeurs et traficants en tout genre… nous voyons d’inombrables traces de pneus dans le sable. D’où viennent-elles, jusqu’où vont-elles?

Certains avions vintage volent ensemble, nous les avons encore en vue pendant un certain temps après le passage de la frontière soudanaise, puis nous perdons leur trace. Notre Stampe semble avancer plus vite que ses compères aujourd’hui. Il est avide de survoler la Haute Nubie ! Sans doute est-ce le fait que nous volons plus bas que les autres : nous avons manifestement plus de vent dans le dos à cette hauteur. Cédric et moi commençons donc cette traversée du désert nubien “en solitaire”. Nous filons à toute allure, au ras des dunes et des roches de gré noir. Plus on avance vers le Sud, plus le sable devient roux voire ocre. On est émerveillé par tant de beauté. On est seul au monde.

Tout à coup, nous apercevons le biplan de l’équipe du Botswana à nos 3 heures ! Un beau Tiger Moth dans les tons de gris argenté comme notre Stampe. Youpiiie, un compagnon de voyage ! On se dit qu’il est peut-être plus sage de voler à deux car le milieu que nous survolons est quand même particulièrement inhospitalier. On ne sait jamais… Brett, le pilote botswanais, et Cédric échangent donc quelques mots sur la fréquence air réservée aux pilotes et se mettent d’accord pour se rapprocher et se suivre de tout près. Pas toujours évident de comprendre l’accent de Brett, qui plus est avec une radio de qualité assez piètre, mais ça devrait fonctionner. C’est là que nos deux aviateurs libèrent tout leur talent et toute la maîtrise de leurs machines pour nous offrir l’un des plus beaux vols en formation rapprochée au-dessus du désert qu’il m’ait été permis de vivre jusqu’à présent.

fullsizerender

img_1556

Nous décidons de reprendre un peu d’altitude afin d’aérer notre moteur. Il ne faut pas oublier qu’il fait chaud, très chaud. Au bout de 2 heures de survol du désert, nous avons envie de voir le Nil. Non pas parce que nous nous lassons (contrairement à ce que l’on pourrait penser, le désert a une variété de paysages infinis), mais on ne peut se résoudre à passer à côté du survol d’un bout du Nil, plus long fleuve du monde et axe nourricier mythique qui traverse tout le Soudan. Le fleuve est bien à droite de notre route mais l’aéroport de Dongola (HSDN) se trouve sur le Nil donc Cédric m’assure qu’on perdra 4 minutes au maximum par rapport aux autres avions en déviant ainsi de notre trajectoire (nous avons rallumé la radio entre temps et nous entendons que leurs distances de Dongola sont bien supérieures à la notre) !

img_1464

Après quelques minutes de vol en direction de l’ouest, c’est un paysage tout à fait différent qui se dévoile sous nos ailes. Le contraste avec le désert est brutal et saisissant. De notre cockpit, nous pouvons mesurer la formidable veine de vie que représente le Nil pour ce pays. Tout comme en Egypte d’ailleurs, mais ici la visibilité en vol est parfaite, pure, et ce que nous pouvons observer est merveilleux. La vie semble calme et paisible en bas. Les villages se succèdent. Peu ou pas de voitures, des maisons basses au toit plat, des palmiers-dattiers à perte de vue, des cultures de manguiers et de bananiers, et surtout, beaucoup, beaucoup de minarets… Je me demande si les gens entendent notre moteur, s’ils nous voient… On ne voit personne sortir, tout semble écrasé par la chaleur. Il est 15h, il fait beaucoup trop chaud.

img_1565 img_1566 img_1567

 

Nous nous posons à Dongola. Très belle infrastructure aéroportuaire sur les bords du Nil.

img_1574

Comme je l’écrivais plus haut, cette étape est obligatoire pour dédouaner (nous arrivons d’Egypte) et pour refueller. Il nous reste 90 nautiques à parcourir jusqu’à l’aéroport den Méroé (HSMR), en ligne directe, où nous sommes censés passer la nuit et celle d’après. Il faut absolument se poser avant le coucher du soleil. Une fois la nuit tombée, on ne voit plus rien au Soudan, c’est le noir complet, et puis de toute façon les avions du rallye ne sont pour la plupart pas équipés de phares d’atterrissage et de feux de position. Notre Stampe n’a rien en tout cas. Vintage jusqu’au bout ! Tout le monde y met du sien pour que cette escale technique se déroule sans encombres et le plus rapidement possible. Personne ne veut être coincé ici, car il n’y a absolument aucune infrastructure pour dormir, même si l’accueil du gouverneur local (un vieil homme en habit traditionnel qui tient à saluer chaque équipage en personne) et du personnel de l’aéroport est des plus chaleureux.

fullsizerender

img_4540

img_4542

En effet, à peine les pieds posés sur le sol soudanais, on nous sert du thé, on nous apporte de l’eau en bouteille, des dattes, des cacahuètes et on nous propose des fruits de baobab à sucer (le goût est un peu amer et je n’ai pas retenu le nom). Incroyable mais vrai, nous arrivons à boucler visas, ravitaillement en huile et en essence pour une quinzaine d’avions (les vintage et les avions de support) en 1h30 ce qui nous donne peut-être tout juste la possibilité d’atteindre Méroé. On tente notre chance, il reste 90 nautiques et 1h15 avant le coucher du soleil.
img_1465

Nous décidons de voler en formation très rapprochée avec plusieurs autres biplans du rallye entre Dongola et Méroé. Plus sûr pour Cédric et moi car certains ont des feux de position, pas nous. Même si nous n’en sommes qu’au début de l’aventure, ce vol restera un vol mythique pour nous tous. Imaginez le survol de dunes au coucher du soleil. On se croirait dans Le Patient Anglais d’Anthony Mingella. Nous avons même vu Pedro de Team Canada toucher le sable pendant deux secondes avec les roues de son Travelair ! J’ai cru qu’il allait atterrir. Les équipages commencent à se connaître, la confiance entre les pilotes commencent à s’installer. Vivement la suite.

img_1575 img_1577

Nous sommes arrivés à Merowe à la tombée de la nuit. Nous sommes tous épuisés mais heureux d’être là. Nous sommes accueillis dans le vaste terminal de l’aéroport avec du karkadé, une boisson traditionnelle de ces régions sahariennes (jus d’hibiscus), puis conduit en bus dans ce qui est probablement la plus exquise maison d’hôtes de tout le pays. La Nubian Rest House, tenue par une charmante italienne, est un ensemble clos d’adorables villas privatives surplombées de coupoles en brique et pisé et entourées de magnifiques massifs d’azalées, formant un cercle autour d’une pelouse digne d’un green de golf. L’endroit, situé en face de la montagne sacrée dite du Djebel Barkal, est d’une grande simplicité, au charme fou. Et la cuisine nubienne est absolument exquise. Un petit paradis soudanais que je vous invite à venir découvrir un jour, si vous le pouvez.

img_5199

img_4601

img_4576

Aujourd’hui, nous avons quitté la Nubie pour rejoindre la capitale de ce pays immense, Khartoum (HSSS).

Nous survolons les pyramides noires du Jebel Barkal avant de prendre le cap vers le Sud. Elles paraissent encore plus fragiles vues du ciel.

img_5265

Cette fois, c’est le désert de Bayuda que nous traversons, pour une infime partie bien sûr… Quand on vole dans un pays comme le Soudan, au-dessus de territoires aussi inhospitaliers pour l’homme, on prend la mesure de tout ce qu’on ne verra jamais. Et on se demande qui sur terre a – ou a eu – le privilège de voir ce que 99% de l’humanité ne verra jamais. Probablement les nomades. Bienheureux soient-ils, et qu’ils gardent le secret de ces beautés terrestres pour eux-mêmes.

Voici ce que nous aurons eu la chance de voir de cet immense désert de Bayuda, un paysage de dunes de sable, parsemé d’acacias et de baobabs, où le bleu et l’orange créent des images d’une photogénie extraordinaire. Voici les premières photos que nous avons pu télécharger….

img_1582 img_1583 img_1590 img_1597 img_1600

img_5276

 

Pour information, le désert de Bayuda se situe entre deux courbes du Nil, au nord de Khartoum.

img_1523

 

L’arrivée sur Khartoum est assez difficile à supporter, l’aéroport est en plein centre-ville, nous arrivons à la pire heure de la journée, c’est une fournaise qui nous attend… Pas de QNH ni d’informations relatives au vent sur la piste donnés par le contrôleur aérien…

img_5302

img_5308

Demain, journée de repos, découverte de la confluence des Nils Blanc et Bleu en plein centre de Khartoum…avant d’attaquer mardi une très grosse journée de vol jusqu’en Ethiopie.

Thank you to our sponsors

Thank you to our sponsors

There is no flight scheduled today, we stay in Cairo for the whole day and for another night. We plan to leave tomorrow morning for Luxor, via Hurghada, located on the shores of the Red Sea.

img_1457

We would like to take the opportunity of this “rest” day to thank the people who have offered us their financial support and who have accepted to sponsor part of our journey across Africa.

By alphabetical order, a heartfelt thank you to:

– Michel Vanescote via his company ASSISTANCE FISCALE

– Olivier Vanden Broeck via his company SCALIS SARL

– Philippe Chaudron for all his efforts…..very, very appreciated!

– Philippe Vanden Broeck for putting us in contact with Michel and Olivier, you are a star!

– Tiziano de Angelis via his company ANTEVORTE MANAGEMENT

 

À nos deux pays

À nos deux pays

Aujourd’hui, le vol au programme n’était pas l’un des plus passionnants. Entre Mersa Matruh (HEMM), où nous avons passé la nuit hier (située sur la Méditerranée, à l’est du pays), et l’aéroport dit du “6 octobre”, au Caire (HEOC), il n’y avait que des terres plates couvertes de sable et de cailloux à survoler. Pas grand chose à voir pendant 2h30, nous avons même eu plus froid que lorsque nous étions au-dessus de l’eau (!), mais notre premier vol en formation avec l’un des Tiger Moth participants au rallye était quand même plutôt chouette. Il paraît d’ailleurs qu’il s’agit de l’avion original du film Out of Africa…

img_2019

img_2023

En revanche, ce qui a été exceptionnel aujourd’hui, c’est l’autorisation que nous avons reçue des autorités égyptiennes, pour un seul avion, d’atterrir au pied des pyramides. C’est notre Stampe qui a eu cet honneur, tiré au sort parmi tous les participants. Les autorités ont toutefois demandé qu’un pilote égyptien soit à bord de l’avion pour voler jusqu’aux pyramides et y atterrir. Cédric restait bien entendu le commandant.

img_2097

En ce 13 novembre 2016, notre biplan portant pavillon franco-belge est donc le premier avion depuis 80 ans à avoir pu se poser au pied des Pyramides de Giza. Comme vous pouvez l’imaginer, Cédric a été accueilli comme un héros par une foule de journalistes dès son arrivée.

img_2100

img_2094

img_1686

img_1684

img_1690

Voici les photos prises à l’époque….

img_1452

img_1453

Une fois les questions des journalistes répondues, Cédric et moi avons redécollé ensemble, pour quelques rondes autour des pyramides à 500 pieds sol, puis pour un retour expresse vers l’aéroport du 6 octobre (HEOC), juste avant le coucher du soleil…

img_2127

Nous posterons d’autres photos ainsi que des vidéos dès qu’elles nous parviendront.

C’est à nos deux chers pays, frappés par la barbarie depuis un an, que nous souhaitons dédier cet atterrissage. L’Egypte et l’immense majorité des musulmans nous tendent la main. Vive cette amitié. Vive la Belgique. Vive la France. Et vive la paix.

Mare Nostrum

Mare Nostrum

À quelques heures du départ pour le continent africain, et surtout, d’une longue traversée de la mer (400km), Cédric et moi sommes plus concentrés que jamais. Je n’avais jamais vu Cédric faire l’inspection externe d’un avion aussi longue. Tout ce qu’il enseigne depuis dix ans, il l’applique aujourd’hui minutieusement. Tout sur le Stampe est passé en revue, lentement mais sûrement. Les ailes, les tirants d’ailes, les pneus, les capuchons de réservoir, l’hélice.

img_4911

Pour ma part, je lis et relis les données de notre navigation. Elle n’est absolument pas compliquée mais en cas de panne électrique ou de panne radio, je veux tout connaître par cœur. Les fréquences que nous devrons contacter en chemin, les caps, les temps, les repères importants. Nous avons également revu et répété la procédure en cas d’amerrissage forcé. Mais je suis sereine. Pour moi, ce sera plus “ennuyeux” que “risqué”. Ce sera plus “inconfortable” que “dangereux”. J’ai surtout peur d’avoir froid en fait ! J’ai essayé de me couvrir au maximum mais je ne peux pas non plus devenir un bibendum.

img_4918

Je m’imagine surtout le moment où nous apercevrons les côtes égyptiennes. Arriver en Egypte ainsi, mon Dieu, nous en avons tellement rêvé. J’ai confiance. J’ai confiance et je me prépare à prononcer le si beau “Salaam wa Aleikoum” au premier contrôleur égyptien qui nous entendra.

From Chania to Sitia

From Chania to Sitia

It is now time to move the plane from Chania (west of Crete) to Sitia (east of Crete) where the rally departs. Cedric and I had found a little room in a wonderful house with a beautiful view over the harbour. The old town of Chania is so lovely. This was the view we had from the breakfast room:

img_1435

img_1905

The big question of the day was not so much how to fly the airplane to Sitia (the easy part) but how to bring our luggage there! Sitia is approximately 400 kms away from Chania! We travel with two big black suitcases, each weighing 20kg since we have an allowance of 40kg for the whole trip (6 weeks). The organizers are going to be very strict on that, so they said, during the scrutineering process today! No extra pound will be allowed! It was impossible to put the luggage in the Stampe, of course 😉 We asked how much it would cost to take a taxi to drive Frog there, while Kiwi would fly the Stampe on his own: 280€. Way too expensive. What about the train? There is none. What about the bus? Possible, but it takes 8 hours in total, with one stop in Heraklion, between Chania and Sitia. Here is when our friend Kosmas comes in again! We bumped into him in the streets of Chania on Wednesday night, shared a strong raki with him in a typical Cretan restaurant, and he came up with a brilliant idea: “send the luggage by bus, and fly together in the Stampe to Sitia!”. Cost is only 15€. It sounds a bit risky but hey! It is an adventure after all! So here are our two big suitcases in the storage office of the bus station of Chania:

img_1439

Once this is done, the next question is how to find AVGAS for the Stampe? There is none in Chania airport (LGSA) and Cedric is not sure we can reach to Sitia with what is left in the wings. If we want to fuel the Stampe with AVGAS, we have to stop in Heraklion and we will lose several hours of time. But we have to find fuel, better be safe than sorry. We decide to mix a few liters of MOGAS with AVGAS. Kosmas can find MOGAS for us here in Chania and it saves us a stop in Heraklion. Very kindly Kosmas drives us to the airport with his own car and gives us a big can for us to get MOGAS. We arrive at the airport and guess what….Frog has forgotten her pillow in the taxi…. The taxi needs to come back to the airport! This pillow will soon become the most expensive pillow in the world…. But it’s worth it 😉

Anyway, we are a little bit in the rush because it is winter and sunset is in 2 hrs….

Time to say goodbye to Kosmas:

img_1431

And to get some fresh air because we are far too warm in our flying suits here in Chania!

img_1432

Along the taxiway, we see this strange bird from the US Air Force:

img_1913

And Kosmas took this picture just after we took off from runway 29:

img_1429

The flight to Sitia has been very easy, just following the northern coastline of Crete, passing overhead the capital of Heraklion and enjoying a beautiful scenery:

img_1920 img_1923

img_1928 img_1929img_1919

Arrival in Sitia (LGST)….

img_1941

Arrival in Sitia was a piece of cake, we got cleared for a direct approach to final nr 23. Actually the zone was reserved for the historic airplanes of the rally, thanks to the NOTAM below:

img_1443

 

We are welcome by a little group of aficionados….and guess what? Team Canada is here!!!!!! Pedro made it, he made it!!! Less than 10 days ago he was in Cannes with a broken engine! Passion and perserverance can make miracles…. Isn’t it extraordinary?

img_1947

Big thanks to Kosmas today who made our stay in Chania so enjoyable and easy! By the way, Kosmas manages a great website with lots of interesting links about aviation weather and we will certainly use it to prepare our crossing of the sea tomorrow:

http://www.aer.gr/aeroclub/aer_weather.htm

 

 

Last inspection of the Stampe before the D-Day

Last inspection of the Stampe before the D-Day

The airplane has been in Chania (west of Crete) for 5 days now and we are extremely lucky because Raymond and his wife Inge accepted to come over with a Ryanair flight from Charleroi to perform a last check-up of our Stampe before it leaves for Sitia (east of Crete) and Africa….

Raymond and Inge had arrived in Chania on 2 November but the Stampe was still stuck in the area of Athens due to tricky weather. The funny thing is that Raymond and Inge were driving around the airport on Saturday 5 November when they saw Cedric and the Stampe on final and about to land!!! They went straight away to say hello and welcome Cedric there!

14937209_10208009923429991_8117567407080304321_n

The next day, which was a Sunday (!), Raymond already started working on the plane!! Here is Raymond with the open cowling of our Stampe:

14907122_734705506683771_5944731165304462077_n

Our friend Kosmas, a flight instructor and accountable manager of a flying school based in Chania, made our life very easy to go through the security and the administrative barriers in the airport. Here is a picture of Raymond and him, taken by Inge:

14915258_734705580017097_3700734267948142424_n

14947899_734705553350433_2831808691464942191_n

The inspection is now done. Raymond says he is satisfied. The Stampe is ready for the big departure!

14947524_734688843352104_4356467904772609704_n

Raymond and Inge: it is time for us to say a HUGE and heartfelt thank you for your support and concern, your devotion here in Crete, your enthusiasm and fantastic teamwork to help us make this dream come true. We hope to fly the aircraft till South Africa and that you will be there, in the end of December, to take care of the dismantling and shipping back to Belgium….and enjoy a bit of flying too before you put her in a big box 😉